PERSONNALITES DU BERRY_bis

 

PERSONNALITÉS  DU  BERRY

 

Ces présentations de nombreuses  personnalités  d’horizons divers  qui ont honoré le Berry  résultent de travaux d’érudition et de synthèse  menés à bien par M. Michel Delaume, Membre du Haut Conseil de l’Académie du Berry, Secrétaire,  concepteur et administrateur de ce site.

Qu’il en soit vivement remercié !

                                                            Le Haut-Conseil de l’Académie du Berry.

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Raoul Adam  

Stéphane Ajasson de Grandsagne  

Raymond Appère  

Louis d'Ars 

Emile Aucante

Marguerite Audoux

Edmond Augras

Charlotte d'Albret

Gabriel-Albert Aurier

Jean Baffier 

Pierre Balsan

Joseph Barbotin

Charles-Hélion de Barbançois-Villegongis

Emile Barbillat

Général Pierre de Beaufort

Georges Bernanos

Général Henri Gatien-Bertrand

Armand-Josephde Béthune-Charost

Adrien Blanchet

Jean-Louis Boncoeur

Colonel Gaston de Bonneval

Auguste Borget

Jean de Boschère

​Louis Boulé

Marcel Boussac

Michel de Bourges

Lina Calamatta

Zulma Carraud

Jean-François Cazala

Olivier Charbonnier

Hipolyte Chatiron

Louis Chaudru de Raynal

​Emile Chenon

Albert Chichery

Solange Christauflour

​Jacques Coeur

Abbé René Debourges

Hector de Corlay (Abbé Jacob)

Sainte Jeanne de France

Michel Dejouhannet

Emile Deschamps

​Léon Détroy

Jean Depruneaux

Charles Maurice de Talleyrand

​Aurore Dudevant-Lauth-Sand

Gabrielle Dudevand-Sand

Maurice Dudevand-Sand

Solange Dudevand-Clésinger-Sand

Maurice Dupin

​Louis-Claude Dupin de Francueil

​Dupin de Francueil (Marie- Aurore de Saxe)

Charles Duvernet

​Marcel Dussault

Maurice Estève

Charles Fauchier

Hervé Charles Antoine Faye

​Alphonse Fleury

Alain Fournier

Jacques des Gachons

Jean Gaultier

Jean Giraudoux

Narcisse Girault-Dupin

​​Claude Guimond de La Touche

Jean-Marie Heurtault de Lamerville

Max Hymans

Germaine Hugnet

Maurice Lachatre

Germain dit Alfred Laisnel de la Salle

Hugues Lapaire

Albert Laprade

Hyacinthe dit Henri de Latouche

​Ferdinand Marie,  vicomte de Lesseps

Georges Lubin

Stanislas Limousin

Guillaume de Marcillat

Maurice Mac Nab

Fernand Maillaud

Alexandre Manceau

Henry de Monfreid

Le Maréchal Macdonald

Louis Moreau

Théophile Moreux

Berthe Morizot

​Bernard Naudin

​Pierre Néraud de Boisdeffre

Jules Néraud

Gabriel Nigond

Emile Nivet

Ernest Nivet

Anders Osterlind

Pierre Panis

Gustave Papet

Jean Patureau-Francoeur

Joseph Patureau-Mirand

Jean-Baptiste Périgaud

Ernest Périgois

Gaston Petit

Charles-Louis Philippe

James Pichette

Henri Pichette

Gabriel Rigondin-Planet dit Planet

Edmond Plauchut

Emile Pouget

Alexix Pouradier-Duteil

Benjamin Rabier

Jean Rameau

Patrick Raynal

Mado Robin

Désiré Raoul-Rochette dit Raoul Rochette

Maurice Rollinat

Vincent Rotinat

Paul Rue

George Sand (Amantine, Aurore, Lucille Dupin)

Jules Sandeau

Jean-Charles Sournia

Paul Surtel

Jacques Tati

Joseph Thibault

Géofroy Tory

Louis-Laurian Touraine

Jenny de Vasson

Just Veillat

Placide Verdot

​Raymonde Vincent

Evariste-Vital Luminais

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Raoul Adam

Né à La Châtre (Indre) le 22 juillet 1891, après des études à Paris, il suit les cours des Arts décoratifs. Il fréquente les ateliers de Cormon et de Gustave Colin. La vallée de la Creuse inspire ses premiers tableaux berrichons. Il s’installe dans la Vallée noire dont  il peint  les paysages et la vie des campagnes. Il fait construire un atelier à Nohant où il s’éteint le 12 octobre 1948.

 

Stéphane Ajasson de Grandsagne

Né à La Châtre (36) le 20 juillet 1802, son père le comte François Ajasson de Grandsagne est ancien capitaine d’artillerie. Passionné d’Histoire naturelle, il est l’élève de Cuvier au Muséum d’Histoire naturelle et devient son collaborateur. Stéphane entretient d’étroites relations avec Aurore Dupin (future George Sand) qui se poursuivent lorsqu’elle est Baronne Dudevant ; certains biographes attribuent à Stéphane la paternité de Solange, fille de George Sand.

 

Raymond Appère

Le poète Raymond Appère est né le 29 mars 1913 à La Pouée, commune de Chassignolles où il passa toute son enfance d'orphelin, son père ayant été tué au tout début de la Grande Guerre.Amant de la campagne qu'il parcourait sans cesse et observateur sensible de ses habitants il commença très tôt à convertir ses émotions en poésie, souvent en berrichon, sa « langue maternelle". A seulement 20 ans,son volume de poèmes berrichons " Aux Sagots du Grand ch'min ", est présenté par Hésus Grué, son maître, auquel l’ouvrage est d'ailleurs dédié. Auparavant, alors qu'il était apprenti coiffeur(situation familiale oblige), il avait déjà suscité l’appréciation du public de La Châtre, en particulier de Jean Louis Boncoeur pour qui Raymond APPÈRE avait "toutes les qualités d'un vrai poète: sensibilité, originalité de pensée et de style…" Il a fait penser à Paul Géraldy pour sa sincérité, ses pensées gracieuses, amères ou narquoises, ou à Gaston Couté. Ernest Gaubert écrit dans le quotidien Le Département de l'Indre:" Appère est, avec Gabriel Nigond, un des vrais poètes de notre pays". Jusqu'en 1936, il collabore  avec Le Gargaillou qui publie régulièrement de nouvelles poésies, certaines en Français comme " A Victor Hugo",ou, "Plus tard", "Pour gagner sa vie », "Veillée", primées à Paris par le jury "Prix d'Automne de la Poésie Française 1933".Prisonnier en Prusse Orientale, il publie à son retour de très intéressants articles sur son expérience, en particulier sur sa libération par les Russes.

Parti exercer sa profession en Afrique, il revient très malade, en 1979, à Paris où il décède âgé seulement de 67 ans.

Source : Monique Coutant, petite nièce du poète.

 

Louis d’Ars

Né à Ars*, près de La Châtre, vers 1465, le jeune Louis d’Ars apprend le métier des armes et devient Capitaine de cent hommes d’armes puis Lieutenant de la compagnie des Ordonnances du Roi Charles VIII sous les ordres de Louis de Luxembourg , Comte de Ligny. En 1493, Charles VIII l’envoie combattre en Italie du sud : à ses ordres se tient le fameux Chevalier Bayard. Après la retraite des armées françaises, abandonné dans les Pouilles, Louis s’enferme à Venouse ( origine du nom Venose d’où une rue de La Châtre tire son origine) et triomphe seul. Rappelé par le Roi,  il remonte toute l’Italie et après avoir salué le Pape Jules II rentre en France, sans aucune perte, acclamé par tout le pays. En 1499, Louis XII qui  revendique le Duché de Milan renvoie l’armée de Comte de Ligny en Italie. Le Duché est conquis mais a l’instigation du Duc de Milan, Ludovic Sforza- plus tard prisonnier du château de Lys-Saint-Georges  - les milanais se révoltent. Ludovic Sforza est fait prisonnier.  Les Milanais implorent alors le pardon du Comte de Ligny qui reste inflexible. Ceux-ci supplient alors Louis d’Ars qui «  bonnet à la main et genou à terre » obtient leur grâce auprès du Comte de Ligny. Louis XII récompensera  Louis d’Ars en érigeant la terre d’Ars en marquisat. Il sera fait Duc de Trèsmes en 1516, comte de Voghera ( en Italie), Comte de Girolle ( sur le Lac de Côme) et Chambellan de Louis XII. 
La date de son décès est imprécise : certains historiens le déclarent mort à la bataille de Pavie (24 février 1525) mais il serait plus vraisemblablement décédé vers 1530, car un acte de 1532 signale la vente d’une « maison à la châtre jouxtant celle de feu messire Luys d’Ars ».

Source : Plaquette de l’association « Rythme et Expression ».

 

Emile Aucante

Né le 16 août 1822 à La Châtre (36), il fait des études rudimentaires qu’il reprendra sur les conseils de Pierre Leroux. Il est clerc d’avoué à La Châtre ; fervent disciple de la philosophie socialiste de Leroux, il rencontre George Sand qui lui sera d’un grand secours après le coup d’état de 1851. Condamné à l’exil, G. Sand obtient qu’il soit interné à Nohant ; plus tard il entrera chez l’éditeur Calman-Lévy. Il s’éteint à Montmorency le 15 février 1909.

 

Marguerite Audoux

Née à Sancoins (Cher) le 7 juillet 1863, orpheline de mère très jeune et abandonnée par son père elle passe plusieurs années à l’orphelinat de l’hôpital de Bourges ; plus tard elle est bergère et servante. Elle monte à Paris et devient couturière. Diverses circonstances et rencontres vont faire de  la petite bergère un écrivain à succès. En 1910, elle reçoit le prix Fémina pour son roman « Marie-Claire », les ventes dépassent les cent mille exemplaires et le livre sera traduit dans plusieurs langues. Elle publie par la suite plusieurs romans avec des fortunes diverses. Elle s’éteint le 31 janvier 1937.

 

Edmond Augras

Né le 6 mars  1854 à Saint Août (36) où son père est épicier, il est apprenti puis ouvrier pâtissier à La Châtre. En 1875 il fonde une petite entreprise de pâtissier- liquoriste, son industrie prospère, il fait construire une usine rue Pasteur à Châteauroux : les biscuits Augras obtiennent une rapide notoriété grâce à la publicité. De sa rencontre avec le sculpteur Jean Baffier va naître en 1888 « La Société des Gâs du Berry », puis en 1889 le journal « Le Réveil de la Gaule ». Il  est co-fondateur de la Ligue des Droits de l’homme, conseiller municipal puis adjoint au maire. Il est également franc-maçon et administrateur de l’hôpital. Il décède d’un  accident de bicyclette le 8 mai 1927.

 

Charlotte d'Albret

Née en 1480, décédée le 11 mars 1514, est la fille de Alain d’Albret  le Grand, seigneur d'Albret, duc de Guyenne et vicomte de Tartas  et de  Françoise de Bretagne (Françoise de Blois), vicomtesse de Limoges, comtesse de Périgord,  et la sœur de Jean d’Albret, roi de Navarre

Le 12 mai 1499 elle épouse César Borgia, fils du pape Alexandre VI, elle est enceinte de Louise lorsque César part avec Louis XII, puis rejoindra son beau-frère et c’est en aidant ce dernier à faire la guerre en Castille qu’il perdra la vie tragiquement en 1507.

Charlotte va habiter Issoudun dont son mari est seigneur, puis Bourges   

En 1504 propriétaire des terres de Feusines, Néret et La Motte-Feuilly, Charlotte y vit de façon brillante puis, lorsqu’elle apprend trois ans après le décès de César.

Dès lors, elle renonce à cette vie dispendieuse, fait fermer les portes de réception du château de La Motte-Feuilly et se consacre à sa fille en menant une vie pieuse et charitable.

Charlotte décède le 11 mars 1514, elle est enterrée près de Jeanne de France au couvent des Annonciades à Bourges. Seul son cœur est resté dans l'église Saint-Hilaire de La Motte-Feuilly.

En 1521, sa fille fit élever un mausolée en albâtre et marbre noir à sa mémoire par Martin Cloistre, imagier du roi à Blois. Sous la Terreur en 1793, le tombeau fut vandalisé, les figurines des sept vertus qui entourent le tombeau furent décapitées, les armoiries martelées et le gisant brisé. Il fut classé monument historique en 1891 et restauré.

 

Gabriel-Albert Aurier

Fils d'un notaire de Châteauroux, est né le 5 mai 1865. Après des études au lycée de cette ville il obtient à Paris son diplôme d’avocat, mais il est peu tenté par le barreau. Par contre il nourrit une véritable passion pour la littérature et les arts et particulièrement la peinture. Avec quelques amis il est l’un des fondateurs du

«Mercure de France» dans lequel il publie de nombreux articles prémonitoires où il défend des peintres alors totalement inconnus: Paul Gauguin  et Vincent Van Gogh. Albert Aurier fut l’un des premiers à révéler au public les Impressionnistes. La promotion du symbolisme en peinture  et en littérature fit la réputation du jeune Berrichon: une vie riche et prometteuse interrompue par la fièvre typhoïde à Paris le 5 octobre 1892. Albert Aurier repose dans le caveau familial à Châteauroux.

 

Jean Baffier

Né à  Neuvy-le-Barrois (Cher)  le 18 novembre 1851, son  père est ouvrier vigneron. L' émerveillement de Jean Baffier en 1864 devant la cathédrale de Nevers est à l’origine de sa vocation. Il est d’abord  tailleur de pierre puis tente une carrière de sculpteur à Paris. Il fut l'élève du sculpteur Gauvin et peu de temps de Rodin. Le style puissant de sa sculpture exalte le monde paysan. Il acquiert une grand notoriété par ses sculptures en bronze telles que Le Vigneron, Le Faucheur ou Le Vielleux et des étains ornés de motifs végétaux. En 1886 il fait une tentative d'assassinat sur le député Germain Casse pour dénoncer la corruption de la IIIe République, acquitté, ceci lui assure une notoriété dans les milieux politiques. Ardent nationaliste aux idées réactionnaires, doté d'un talent de  vigoureux polémiste par ses nombreux écrits. Fervent régionaliste, il fonde "Le Réveil de la gaule". Ayant rassemblé les derniers ménétriers, il fonde à Paris le 30 mars 1888 la « Société des Gâs du Berry et aultres lieux du Centre » et la dote de deux emblèmes la bannière et le bâton. Rapidement le siège de cette société revient dans l’Indre et elle est dirigée par son co-fondateur Edmond Augras. Jean Baffier est mort à Paris le 19 avril 1920.

 

Pierre Balsan

Pierre Balsan voit le jour dans une famille de viticulteur aisée le 12 novembre 1807 à Lagamas village de l'Hérault. Il travaille comme représentant en laine et tissus. En 1834 il épouse Elodie, la fille de son patron. Le 10 avril 1856, il signe l'achat de la Manufacture du Parc à Châteauroux, alors en difficulté, il reste en association avec le dernier locataire jusqu'en 1860, date à laquelle elle devient Manufacture Balsan et Fils. Secondé par ses deux fils, Charles et Auguste, il va reconstruire l'usine à partir de 1862 et lui donner une ampleur considérable. Ouvrier avant d'être patron, il connaît toutes les techniques de fabrication du drap, et de son ancien métier de représentant il va tirer largement profit. Pierre Balsan est royaliste et profondément religieux, il meurt le 2 octobre 1869.

 

Joseph Barbotin

Joseph Barbotin est un poète et chansonnier berrichon, né à Argenton-sur-Creuse le 10 mai 1847, décédé au même lieu le 14 septembre 1918.

Dès sa jeunesse, alors qu'il est apprenti tanneur corroyeur, il commence à écrire et à chanter. Il écrira des poèmes toute sa vie, dans une versification classique et soignée, en français et quelquefois en patois berrichon. Sans être lui-même folkloriste, il sauve des textes en voie d'oubli et en améliore l'écriture. Beaucoup de ses poèmes sont mis en musique, par lui ou par des musiciens. Il aborde tous les thèmes de la vie courante, les chansons de fêtes et à boire mais aussi les hommages littéraires (Prométhée, pour Maurice Rollinat), patriotiques (Hymne à la France), religieux (À la Bonne Dame d'Argenton). Il chante Paris, le Berry, sa ville.

Il participe à toutes les fêtes religieuses et civiles de sa région et s'y produit. Il organise à Argenton-sur-Creuse des séances de récréation pour les enfants et leur apprend à aimer la poésie et le chant. Il est sa vie durant entouré de la considération et de la reconnaissance des Berrichons. La rue d'Argenton où il habitait porte son nom.

 

Charles-Hélion de Barbançois-Villegongis

Le Marquis Charles-Hélion de Barbançois-Villegongis  est né le 17 août 1760 à Villegongis (Indre). Après une courte carrière dans l'infanterie, il démissionne en avril 1789 en désaccord avec l’esprit militaire. Il se consacre alors à l’agriculture par la gestion et l'agrandissement de son domaine. Sa propriété était située dans la partie du Berry nommée la Champagne, rebelle à la culture des céréales et ne produisant qu'une herbe fine et courte qu'il jugea favorable à l'élevage des moutons. Grâce à lui, il y eut bientôt 250 000 moutons dans la région. C'est alors qu'il importa dans le centre de la France des béliers mérinos. Il fût le concepteur  d’un nouveau modèle de charrue. Il publia un Mémoire sur les moyens d'améliorer les laines et d'augmenter les produits des bêtes à laine dans le département de l'Indre. En 1801, Président-fondateur de la Société libre d'Agriculture, Commerce et Arts de l'Indre, devenue très vite Société d'agriculture de l'Indre, il s'est révélé un agronome compétent, soucieux de faire progresser les techniques agricoles et d'élever le niveau des connaissances des propriétaires fonciers mais aussi de ceux qui cultivaient directement la terre. Il a été membre de la  Société royale d'agriculture de Paris et associé correspondant des Sociétés d’agriculture de la Seine et de Seine-et-Oise. Il publia entre autres : « Lettre au Président de l’Académie des Sciences ». En 1815, le Marquis de Barbançois  approcha la vie politique et comme Président du collège électoral de l’Indre tenta, mais en  vain,  d’arriver à la députation. Charles-Hélion  de Barbançois s’éteint à Paris le 3 avril 1822, puis est  inhumé le 10 avril à Villegongis.

 

Emile Barbillat

Né le 21 juillet 1882 à Châteauroux, après l’école normale il devient instituteur à Chabris, à Argenton, à Châteauroux à l’école St Christophe, puis aux Capucins où il devient professeur au collège. Il est surtout connu pour être le co-auteur avec Laurian Touraine de « Chansons populaires dans le Bas-Berry ». Il est également l’auteur de « Chansons populaires à l’usage des écoles » en 1914.  Il décède à Châteauroux le 5 mars 1947.

 

Pierre de Beaufort (général)

Né à Saint-Benoît-du-Sault (36) le 1er août 1825, son père Stanislas est contrôleur des Contributions directes à Tours. Après des études secondaires il entre à Saint-Cyr, d’où il sort en 1837 sous-lieutenant. A l’issue d’une belle carrière en Algérie, en Italie et en France il est élevé au grade de Général de division.

Le général Beaufort prend sa retraite en 1887 et s’installe à La Châtre(36). Il fait don d’une très belle collection de 2500 oiseaux au musée municipal (collection toujours visible), il fait également don d’antiquités romaines et étrusques. Il dote l’église d’une œuvre de Salvatore Monosilio représentant la rencontre de saint Paul et de saint Pierre. Il lègue à l’hôpital une somme de 140 000 francs pour aider à la construction d’un nouveau bâtiment. La rue où il a habité dans la vieille ville porte aujourd’hui son nom. Grand officier de la Légion d’honneur, il s’éteint à La Châtre le 23janvier 1890.

 

Georges Bernanos

Né le 20 février 1888 à Paris, par sa famille maternelle  il est originaire de Pellevoisin (Indre). Après des études de Droit , il devient journaliste à Rouen ; mobilisé en 1914, il est sérieusement blessé. Marié, il décide de se consacrer à la littérature : son premier roman Sous le soleil de Satan paru en 1938 annonce déjà la lutte entre les forces du Bien et du Mal, combat qui va le torturer toute sa vie.  Bien que classé parmi les romanciers catholiques, la puissance du message lourd de désespoir qu’il délivre tout en voulant faire partager sa foi lui confère un statut exceptionnel dans la littérature française. Il a été un opposant et un passionné d’absolu, sa vie étant parsemée de prises de positions puis de revirements. Il s’éteint à Neuilly sur Seine le 9 juillet 1948 et repose dans le village de sa mère à Pellevoisin.

 

Général Henri Gatien Bertrand

Issu d’une famille bourgeoise, Henri Gatien Bertrand voit le jour le 28 mars 1773 à Châteauroux (36). Son père est Maître particulier des Eaux et Forêts, sa mère Henriette est la fille d’un Inspecteur général des Ponts et Chaussées ; ils logent au château Raoul à Châteauroux.

Après des études au Collège royal de La Flèche, Henri Gatien Bertrand entre en 1793 comme Sous-lieutenant à l’Ecole royale du génie de Mézières d’où il sort Lieutenant ; il est promu Capitaine le 21 mars 1795.

Sur le chemin de l’armée d’Italie, il rencontre Bonaparte qu’il suit en Egypte où il se distingue et reçoit alors le grade de Commandant. Après la bataille d’Aboukir, il est promu Chef de brigade (Colonel), puis en 1801 Général de brigade.

L’Empereur en fait son Aide de camp en 1805. Le Général Bertrand participe à toutes les grandes batailles de l’Empire : Austerlitz, Iéna, Eylau, Dantzig. En 1807 il est nommé Général de division et Comte de l’Empire en 1808. En 1811 il est fait Grand aigle de la Légion d’honneur.

Après l’Empire il suit Napoléon à l’Ile d’Elbe où il exerce les fonctions de Ministre de l’Intérieur et Gouverneur des affaires civiles. Après Waterloo, il suit le périple de  l’Empereur jusqu’à Sainte Hélène.

En 1816 Bertrand fut condamné à mort par contumace pour trahison envers le roi Louis XVIII, puis amnistié ; il partage alors sa vie entre Châteauroux et son petit hôtel parisien.

La Monarchie de Juillet  le nomme Commandant de l’Ecole polytechnique en 1830. Elu Député de l’Indre, mais battu en 1834 il se retira de la vie publique.

Le Général Bertrand s’éteint à Châteauroux le 15 janvier 1844.

Sur la proposition du Colonel et Député Bricqueville, sa dépouille est transférée  aux Invalides en 1847 où il veille le tombeau de son maître qu’il continue de servir dans la mort.

 

Armand-Joseph de Béthune-Charost

Philanthrope libéral né en 1738 à Versailles, Armand-Joseph de Béthune-Chârost prend possession, l'année de son mariage (en 1760), des terres de ses ascendants -dont celles de Chârost, Mareuil, Meilland et Charenton en Berry- auxquelles il ajoute, en 1766, la terre de Saint-Amand. Mettant un terme -la même année- à son implication dans la "carrière des armes", le duc de Béthune-Chârost s'implique alors, sous l'influence de la physiocratie, dans la recherche de méthodes visant un progrès économique (nouvelles plantations, usage de techniques et d'instruments agraires plus performants, en vue d'augmenter la production agricole - créations de fabriques – promotion de nouvelles productions – structuration et restauration de voies de communication). Inspiré par la philosophie des Lumières, il s'adonna également à des actions d'assistance : mise en place de maisons de charité et de refuge, création d'écoles, d'un hospice (à Issoudun), d'un hôpital (à Meillant). Egalement acteur de la gestion de l'Institut parisien des Sourds-Muets, le duc de Béthune-Chârost meurt le 5 décembre 1800 ; il est inhumé dans la chapelle du château de Meillant.

 

Adrien Blanchet

Né à Paris le 8 Mars 1866 d’une famille originaire de Normandie, Adrien Blanchet s’intéresse très jeune aux monnaies ; après de brillantes études, il entre à vingt quatre ans au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale où il reste cinq ans,  établissant les inventaires manuscrits des monnaies des rois Parthes et de celles d’Athènes. Jouissant d’une importante fortune personnelle, il se consacre désormais à ses propres recherches. Il laissera une œuvre considérable dans son domaine privilégié : la numismatique. Il s’intéressera également à l’archéologie et à l’histoire. Sa vaste érudition et la rigueur scientifique de ses travaux seront unanimement reconnues , ses

très nombreux traités et ouvrages ouvrant la voie à la recherche contemporaine en numismatique. Adrien Blanchet fut membre de prestigieuses sociétés savantes aussi bienen France  - Membre de la Société française de Numismatique qu’il présida deux fois  et de l’Institut à l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, qu’à l’étranger  - Membre de l’American Numismate Society de New-York et de la Royal Numismatic Society de Londres etc... Il passa pendant plus de soixante ans les étés à Briantes (Indre) dans un manoir acquis en 1910, connu par les sandiens pour être le château des « Beaux messieurs de Bois Doré ». Son fidèle attachement au Boischaut Sud venait de son épouse, originaire de la région. Il  décède en 1957 dans sa quatre-vingt douzième année et repose dans le petit  cimetière de Briantes. Un de ses petits-fils, artiste très connu  du Nouveau réalisme, a fait souche à La Châtre et une de ses arrière petites-filles se destine à être archéologue. 

 

Jean-Louis Boncoeur

Edouard Levêque, dit Jean-Louis Boncoeur, est né à La Châtre le 26 mai 1911. Il poursuit des études secondaires au collège de cette ville où il fera sa carrière professionnelle comme surveillant général et professeur de dessin. Le théâtre sera sa passion, il fonde plusieurs troupes. Sa découverte des œuvres de Gabriel Nigond  et de Fernand Maillaud sont pour lui  une révélation, il a trouvé son double, «  le vieux berger Jean-Louis » de la Vallée noire. Poète patoisant de grande renommée et membre de l’Académie Berrichonne (actuellement Académie du Berry),Jean-Louis Boncoeur ethnologue et peintre décède à La Châtre le 21 mars 1997.

 

Gaston de Bonneval  (Colonel)

Né à Paris le 26 novembre 1911, le Comte Gaston de Bonneval est originaire de Thaumiers dans le canton de Charenton – sur- Cher d’une famille installée dans cette commune depuis 1797. Après de solides études secondaires, il intègre Saint - Cyr dont il sort sous-lieutenant en 1935 .Il choisit la Légion étrangère et se retrouve à la tête d’un régiment en Syrie. En 1938 il épouse Yvonne de Saunhac : il aura huit enfants dont certains vivent toujours en Berry. En 1940, il entre dans la Résistance . Dénoncé en 1943 , il est arrêté et déporté à Compiègne puis au camp de concentration de Neue-Brem en convoi durant un terrible trajet de vingt-huit jours, attaché au Père Jacques, héros du film de Louis Malle « Au revoir les enfants ».Il passera plus d’un an au camp de Mauthausen. Libéré en 1945 par la 3

ème armée américaine, il rejoint alors le château familial de Thaumiers , physiquement épuisé. C’est alors que bascule son destin : le Général de Gaulle cherchait un Aide de camp qui soit officier, résistant et déporté. Le Commandant de Bonneval est présenté au Général : à la fin de 1945 il devient un de ses aides de camp. Il restera pendant vingt ans au coté de Charles de gaulle, devenant un de ses plus proches collaborateurs, le confident d’une fidélité et d’une discrétion absolues. Tour à tour secrétaire, intendant, serviteur , infirmier et parfois «gorille» pour protéger celui qu’il admirait tant, Gaston de Bonneval suit le Général pendant sa traversée du désert entre 1946 et 1958.Appelé à la tête du Gouvernement en 1958 avant d’être Président de la République , de Gaulle gardera auprès de lui le fidèle parmi les fidèles jusqu’en 1964.Jamais Gaston de Bonneval ne chercha à tirer partie de cette amitié inébranlable. Devenu Colonel en 1958, Il n’aura pas été nommé Général, Charles de Gaulle ne voulant pas qu’on puisse dire qu’il favorisait ses familiers. En octobre 1964, de Gaulle lui-même lui remet la cravate de Commandeur de la Légion d’Honneur et Michel Debré, Ministre d’Etat chargé de la Défense nationale à Thaumiers le 10 septembre 1972 le fait Grand Officier de la Légion d’Honneur. En 1964, le Colonel de Bonneval reprend l’exploitation familiale agricole de Thaumiers. De 1965 à 1089 il est Maire de sa commune puis Conseiller général de 1969 à 1985.A la mort du Général de Gaulle le 9 novembre 1970, il écrira : « Pour moi, le Général de Gaulle, c’était la France… ». Le Colonel de Bonneval décède le 2 octobre 1998, dans la plus grande discrétion, à l’image de toute sa vie.

Source : « L’Echo du Berry » du 21 Juin au 27 juin 2012

 

Auguste Borget

Auguste Borget naît à Issoudun  le 28 août 1808, sa famille appartient à la bonne bourgeoisie. Parmi les amis de la maison, on retrouve les parents de Zulma Carraud  par l’intermédiaire de laquelle il rencontrera Balzac.

Élève de Boichard père et de Théodore Gudin (1802-1880, peintre officiel de la Marine Nationale, Borget débute au Salon de 1836 où il accroche jusqu'en 1859 les œuvres réalisées au cours de ses voyages.

Borget a parcouru la Suisse et l'Italie dès 1833. En 1836,  le peintre voyageur commence son tour du Monde qui durera quatre ans. Auguste Borget visite ainsi, outre les Amériques du Nord et du Sud, le Iles Sandwich puis l'Asie , avec les Philippines, la Chine, les Indes d’où il ramène de nombreux dessins et aquarelles. Les Indes seront la dernière étape de ce très long périple. En 1840, il écrit à son ami Balzac: « les médecins m'ont condamné à regagner la France. »

Vers 1850, Auguste Borget se retire quelque peu du monde et devient disciple de Saint-Vincent de Paul .Il décède le 25 octobre 1877 et repose à Issoudun.

 

Jean de Boschère


Né en 1878 à Uccle en Belgique, élève de l’Académie des Beaux Arts d’Anvers, il vit et travaille à Bruxelles, Londres et à Rome enfin à Paris. Il est romancier, essayiste, critique d’art et sculpteur. Il est un des rares écrivains à être illustrateur de ses propres œuvres et devient fort apprécié pour ses illustrations de Rabelais, Cervantès et Balzac mais il est essentiellement poète. C’est à La Châtre et Nohant que cet artiste original, inclassable a parachevé son œuvre poétique ainsi que ses livres de nature. Ami d’Aurore Sand, il séjourne au château de Nohant et séduit par la campagne berrichonne  il s’installe en 1939  à La Châtre avec sa fidèle compagne Elisabeth d’Ennetières. Dans le calme du Berry, il poursuit une ardente recherche mystique, reflétée par une poésie exigeante qui lui vaut à la fin de sa vie la reconnaissance de nombreux milieux littéraires.  Il décède à Châteauroux le 17 janvier 1953 et repose au cimetière de La Châtre.

 

Louis Boulé

Ecrivain berrichon, Louis Boulé est né à Cours-les-Barres, à côté de La Guerche-sur-l'Aubois en 1858. La critique a retenu de lui « qu’il a su glisser dans ses oeuvres, à travers tant de poésie et de limpidité, un si joli reflet de l’âme berrichonne ». Il décède en 1910.

 

Marcel Boussac

Marcel Boussac, né le 17 avril 1889 à Châteauroux,  décédé le 21 mars 1980  à Dammarie-sur-Loing(Loiret), est un industriel du textile et un éleveur de chevaux de course.

Il entre à 16 ans dans l’entreprise de confection que dirige son père. Puis, il s’installe à Paris dans le négoce du tissu. Il a l’intuition de miser sur le fait que beaucoup de femmes aiment s’habiller avec des couleurs gaies. Sûr de lui, il dessine une collection audacieuse, commande des centaines de milliers de mètres de tissu et proclame en 1911 la « révolution dans les fanfreluches ».

La réussite est fabuleuse, et trois ans plus tard, il s’offre son premier cheval de course. Pendant la Première Guerre mondiale, il rate la commande par l’armée de l’uniforme bleu horizon mais obtient le marché de la toile d'avion. Georges Clemenceau devient son ami.

En 1919, contre l'avis de son entourage, il achète à bas prix tous les surplus de toile d'avions et, avec ce tissu inusable, il confectionne des blouses, chemises à col souple, et invente le pyjama. Il achète plusieurs usines, notamment dans les Vosges, et une gigantesque filature en Pologne. Cette dernière sera confisquée par le pouvoir en 1935.

Sa réussite lui permet de monter, sur les conseils avisés du comte Gaston de Castelbajac, une des plus importantes écuries de course au monde dont la casaque orange et la toque grise remportera les plus prestigieuses épreuves internationales.

Lorsque la crise frappe les entreprises en 1929, il parvient à baisser ses coûts suffisamment pour diminuer ses prix tout en continuant à faire des bénéfices, ce qui lui permet d'étendre son empire.

Sous l'Occupation, il est membre du Conseil national instauré par Vichy. Ses bonnes relations avec nombre d'officiers supérieurs allemands et avec le ministre de la production industrielle de Vichy, Jean Bichelonne, lui permettent de sauver ses usines, et les Allemands décident même de les équiper de métiers à tisser flambant neufs. À l'instar de Mandel Szkolnikoff, il fournit ainsi la Kriegsmarine : 110 millions de mètres de tissus provenant de ses usines. 

Une instruction pour collaboration est ouverte à la Libération, mais sera close sans suites le 2 juillet 1947. Il n’est pas inquiété par l’épuration grâce aux remerciements des rescapés de la déportation qui découvrent que leurs salaires ont toujours été versés à leurs familles.

En 1946, il engage Christian Dior et participe grandement à ce que Paris devienne la capitale de la mode. 

Il s’offre les journaux L’Aurore et Paris-Turf, et les machines à laver Bendix, dont il offre un exemplaire à chacune de ses employées.

En 1952, il rachète les Haras de Jardy et l’hippodrome de Saint-Cloud. 

Mais Marcel Boussac  ne sait pas déléguer et veut tout contrôler. Avec l’arrivée des fibres synthétiques, qui réduisent ses marchés, ses profits baissent et ses déboires financiers s’accélèrent.

Il ne pourra éviter le démantèlement de son empire et mourra ruiné.

 

Michel de Bourges

Avocat et homme politique, Louis-Chrysostome Michel,dit Michel de Bourges est né dans leVar en 1797. Reçu avocat en 1826 i ls'installe  à Bourges  où il se fait bientôt remarquer par ses qualités professionnelles, ses talents d'orateur et ses ardentes convictions républicaines. Son nom fut rapidement mêlé aux procès politiques les plus retentissants de la Monarchie de Juillet Il fut élu Député de Niort en 1837 et siégea jusqu'en 1839. Il fut à nouveau élu sous la Seconde République en 1849 et siégea alors sur les bancs de la Montagne. A la suite de la manifestation du 15 mai 1848 il fut l'un des avocats des accusés traduits devant la Haute-cour de justice de Bourges (mars-avril 1849) et des responsables de l'ajournée du 13 juin 1849 ayant à répondre de leurs actes devant la Haute cour  de Versailles (octobre-novembre 1849). Politiquement, le nom de Michel deBourges reste attaché au fameux discours qu'il prononça devant l'Assemblée nationale le 17 novembre 1851, dans lequel il repoussait l'idée d'un possible coup d'État de la part du Présidentde la République Louis Napoléon Bonaparte et rassurait les députés en affirmant qu'ils étaient protégés parune « sentinelle invisible », le Peuple. Quand  deux semaines plus tard éclata le Coup d'État du 2 décembre 1851, il ne fut pas proscrit. Dans l'histoire littéraire, Michel de Bourges est connu pour avoir été, de 1835 à 1837, l'amant de George Sand dont il défendait les intérêts comme avocat, notamment au moment de sa séparationd’avec son mari le Baron Casimir Dudevant. Il se retira à Montpellier où il mourut obscurément en 1853.Il est enterré au cimetière des Capucins, à Bourges.

 

Lina Calamatta

Marcellina Claudine Augustine Calamatta, dite « Lina » voit le jour dans une famille d'artistes et de savants  à Paris à la Bibliothèque du Roi le 26 juin 1842 ; son père Luigi Calamatta est graveur et  sa mère Anne-Joséphine-Cécile Raoul-Rochette est artiste peintre. Son parrain est le grand peintre Ingres, sa marraine Antoinette-Claude Raoul-Rochette, sa grand-mère, fille du sculpteur Jean-Antoine Houdon. Elle va jouer un grand rôle dans la famille Sand en devenant l'épouse de Maurice Dudevand-Sand, fils de George Sand en 1862. Elle lui donnera trois enfants Marc-Antoine (décédé à 1 an), Aurore Lauth-Sand et Gabrielle Dudevand - Sand.

Lina décède à Paris le 2 novembre 1901, elle repose à Nohant.

 

Zulma Carraud

Zulma Carraud est née en 1796, à Issoudun et resta attachée à la propriété familiale de Frapesle. Amie de Balzac (plus d'une centaine de lettres ont été échangées entre eux), elle se retirera à Nohant-en-Graçay et s'investira dans l'enseignement de la lecture aux fillettes de cette commune. Pour atteindre ses objectifs, Zulma Carraud a choisi de se lancer - à 56 ans- dans l'écriture d'histoires destinées à la jeunesse : elle publiera ainsi, entre 1852 et 1868, dix livres chez Hachette et dans la Bibliothèque Rose.

Décédée à Paris en 1889, elle a été inhumée au cimetière de Nohant-en-Graçay.

 

Jean-François Cazala

Jean-François Cazala d’origine auvergnate est né le 22 septembre 1929. Il arrive jeune en Berry  à Châteauroux où son père Roger fonde un laboratoire d’analyses médicales fort renommé. Après des études secondaires à Châteauroux, il fait sa médecine à Paris, puis prendra la suite de son père, résistant mort en déportation, comme Médecin biologiste. Très impliqué dans  la vie culturelle du département de l’Indre et mécène, il crée le Festival de Harpe de Gargilesse, Jean-François Cazala  est très proche des Fêtes Romantiques de Nohant, où son nom reste définitivenent lié. Il s’éteint à Châteauroux le 26 février 1999.

 

Hipolyte Chatiron

Hipolyte est né à La Châtre le 16 Floréal an VII de la République française. Sur l’acte de naissance conservé à la Mairie de La Châtre  il est fait mention de « Pierre Laverdure » fils naturel de la Patrie.

Hipolyte ou Pierre est le fils naturel de Maurice Dupin (père de George Sand) et de Catherine Chatiron servante à Nohant.

Catherine Chatiron sera congédiée par Madame Dupin qui fera élever l’enfant à proximité du château. Aurore (future G. Sand) sera la camarade de jeux d’Hipolyte sans savoir au début que c’était son demi-frère. Son père ne le reconnaîtra jamais.

En 1823, Hipolyte épouse Emilie-Marguerite Devilleuve avec qui il s’ennuiera rapidement reprenant ainsi ses  mauvaises habitudes, troussant les bonnes, parlant fort, buvant  et faisant la fête avec son beau frère  Casimir. Il meurt en décembre 1848 et repose au cimetière de Montgivray.

 

Olivier Charbonnier

Olivier Charbonnier voit le jour à Fontgombault dans l’Indre le 16 août 1875 dans une famille d’instituteurs.

Très tôt initié aux sciences naturelles par son père, Olivier Charbonnier intègre l’Ecole Normale d’Instituteur de Châteauroux puis le monde de l’enseignement. Son premier poste le conduit à Saint-Germain-en Laye avant de revenir dans son Berry natal. Il remplace alors son père à Pouligny-Saint-Pierre avant d’être nommé à Sassierges-Saint-Germain aux côtés de son épouse Blanche. En 1930, il fait valoir ses droits à la retraite pour pouvoir se consacrer entièrement à ses passions : la géologie, la paléontologie, la préhistoire et l’archéologie.

Il se spécialise dans l’étude de la géologie et plus particulièrement l’ère quaternaire en Berry. Il entame parallèlement un gigantesque travail d’inventaire des sites préhistoriques dans le département de l’Indre. Chaque site analysé est répertorié dans des cahiers d’écoliers richement illustrés de dessins à la plume. De nombreux mémoires et articles viennent compléter ce travail.

Membre de la Société Préhistorique Française, de la Commission Supérieure des Monuments Historiques, Olivier Charbonnier est à l'initiative des salles « préhistoire » du Musée Bertrand de Châteauroux.

Il est également connu dans le monde de l’éducation pour avoir rédigé Les programmes détaillés de sciences pour les écoles rurales et urbaines appliqués à la rentrée 1921.

L'importance de ses travaux lui vaut de recevoir plusieurs reconnaissances nationales et d’être promu chevalier de la Légion d’Honneur en 1952.

A son décès en 1968, une grande partie de ses archives sont léguées à la bibliothèque et au musée de Châteauroux, un groupe scolaire de Châteauroux porte son nom.

 

Louis Chaudru de Raynal

Louis Chaudru de Raynal est l’auteur d’une imposante "Histoire du Berry" en 4 volumes dans laquelle il retrace toute l'histoire locale depuis les Bitugiges jusqu'à la Révolution de 1798 ; cet ouvrage, très documenté et illustré d'armoiries et de cartes, fait référence aujourd'hui encore.

Il est né à Bourges le 28 janvier 1805 ; son père, Pierre Chaudru de Raynal, originaire de Dordogne, se fixa en Berry après son mariage avec Mlle Decencière de la Ferrandière, originaire du Sancerrois.

Après des études de droit, il devient avocat et décida très vite de rentrer dans la magistrature. Il a été substitut du procureur général à la Cour Royale de Bourges à 25 ans et est devenu par la suite Premier avocat général en 1841. C’est à cette époque qu’il s’est fortement intéressé à l’histoire locale et décida de consacrer une part non négligeable de son temps, déjà bien occupé professionnellement, à des recherches historiques.

Esprit curieux, il s’est intéressé aussi à l’archéologie et aux belles lettres.

En 1840, il a été élu au Conseil municipal de Bourges, puis conseiller général en 1867.

Il a été nommé en 1853 avocat général au Parquet de la Cour de Cassation, puis Premier Avocat général en 1864, Président de la Chambre des Requêtes en 1875 et Procureur Général en 1877.

Destitué en1879, il s’est retiré à Saint-Éloy-de-Gy dans sa propriété du Vernay (à 8 km auNord de Bourges). Il mourut, le 4 avril 1892, à l’âge de 87 ans, après une vie bien remplie.

Une rue porte son nom à Bourges depuis 1932.
Source : François de Raynal (descendant direct de Louis de Raynal)

 

Emile Chenon

Originaire de Néret   petite commune du sud-est de l’Indre, où il a été conseiller municipal, Emile Chenon est né le 16 mai 1857 à Nevers. Ancien élève de polytechnique, il obtint le Doctorat en droit la 29 juin 1881. Il devint professeur à la Faculté de droit à Paris. Passionné d’histoire régionale, il publie « Histoire de Sainte Sévère » et « Histoire de Chateaumeillant ».

Emile Chenon décède à Paris le 10 avril 1927 et repose à Néret.

 

Albert Chichery

 Né le 12 octobre 1888 au Blanc (Indre) où il est mort le 15 août 1944, tué par un commando de résistants, est un homme politique français.

Ses études secondaires au collège du Blanc terminées, Albert Chichery entra dans le commerce   que tenait ses parents. Il fit ensuite son service militaire qu'il termina comme officier de réserve. Lorsque éclata la guerre de 1914-1918, il fut mobilisé comme lieutenant au 135e régiment d'infanterie où sa conduite fut exemplaire.

Rendu à la vie civile, il se consacra à son usine de fabrication de cycles qu'il monta de toutes pièces et lui donna une grande extension. Il se rendit notamment propriétaire de la marque de bicyclettes  «De-Dion-Bouton » et sa production était montée à un débit annuel de 25.000 cycles dans une usine qui occupait plus de cent cinquante personnes. On sait que la marque « Dilecta » a gagné toutes les grandes épreuves de route : Paris-Le Havre, Paris-Roubaix, Championnat de 

France, etc.

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Député radical de l'Indre de 1932 à 1940

Ministre du commerce et de l'industrie du 5 au 16 juin 1940 dans le gouvernement Paul Reynaud
Ministre de l'agriculture et du ravitaillement du 16 juin au 12 juillet 1940 dans le gouvernement Philippe Pétain

Le 10 juillet 1940, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

Sous l'Occupation, il est membre du Conseil national instauré par Vichy.

Au moment de la Libération, le 15 août 1944, il fut enlevé par des combattants communistes dans sa propriété de Madrolles, près du Blanc. 

Entraîné dans un bois voisin, il fut tué d'une balle dans la nuque. Ses assassins n'ont jamais été poursuivis. Il était âgé de 56 ans.

 

Solange Christauflour

Elle voit le jour à Issoudun (Indre) le 1er mai 1899, sa mère est directrice d’école et son père représentant de commerce. En 1922, elle est reçue au concours d’entrée de l’Ecole Nationale des Arts décoratifs et suit également les cours de l’Académie des Beaux Arts.

Peintre, elle est profondément  influencée par l’œuvre de son oncle le peintre post impressionniste Fernand Maillaud qui deviendra son père adoptif , au point souvent de manquer d’originalité. Elle vécut auprès de la famille Maillaud et tissa avec Madame Maillaud les tapisseries conçues par son oncle, le « Bon maître ».Solange Christauflour fait incontestablement partie de l’Ecole de Crozant  et rejoint à ce titre la pléiade de peintres paysagistes  qui dès 1830 ont  arpenté les rives des deux Creuse (la Grande et la Petite).Les paysages  et la vie pastorale de  la Vallée noire chère à son oncle vont lui procurer  ses principaux   sujets.

Elle s’éteint à l’âge de seulement 53 ans à Paris le 28 novembre 1952. 

 

Jacques Coeur

Né à Bourges en 1400 ( ?) fils d’un très riche marchand pelletier proche du Duc Jean de Berry, Jacques Cœur est très tôt initié au commerce. Son mariage avec la petite-fille du Maître de la monnaie de Bourges l’introduit à la Cour de Charles VII «  le petit Roi de Bourges » qui le nomme Receveur des taxes sur le sel, Commissaire aux Etats du Languedoc, et Grand Argentier du Royaume. Il est contemporain de Jeanne d’Arc et confident d’Agnès Sorel. 
Jacques Cœur, remarquable financier rétablit les finances du Roi contribuant ainsi à terminer la Guerre de Cent ans. Anobli, il est négociant, banquier, armateur, industriel ce qui lui permet d’amasser une fortune colossale. Il joue sur les différences de cours de l’or et de l’argent entre l’Occident et le Levant. Sa flotte de douze navires qui commerce en Europe et en Méditerranée rivalise avec Venise, Pise et Gênes. Habile  Diplomate, il est chargé en 1446  d’une mission à Gênes où s’est formé un parti demandant l’annexion de cette ville à la France. L’année suivante il est envoyé à Rome à l’ occasion d’un schisme qui menace d’introduire dans l’Eglise l’élection au Pontificat d’Amédée de Savoie contre Eugène IV, candidat de la France. Il achète plus de vingt seigneuries et possède de nombreuses hôtels et maisons en France et à l’étranger. A Bourges, il fait construire (1443-1453) un fastueux palais, chef d’ œuvre de l’architecture gothique. En 1450 il est au sommet de sa  puissance. Le Roi et toute la Cour lui doivent d’énormes sommes…..d’où sa perte. Sur ordre de Charles VII, il est arrêté le 31 Juillet 1451.Torturé, il avoue tout ce qu’on veut lui faire dire. Condamné à mort le 2 Mai 1453,  Jacques Cœur s’évade de sa  prison de Poitiers grâce à de fidèles complicités. Il rejoint Rome et le Pape, affrète une flotte sous la bannière papale et va combattre les infidèles. Il meurt le 25 novembre 1456, sans doute lors d’un combat naval contre les Turcs. Il est enterré dans l’île de Chios dans le couvent des Cordeliers mais ses restes seront dispersés par les tremblements de terre et les pillages.

 

Abbé René Debourges

Né en 1920, décédé en 2000. Il a en charge les paroisses de La Berthenoux, St Christophe-en-Boucherie et Verneuil-sur-Igneraie de 1952 à 1990. 

Homme au grand cœur, il a marqué la vie religieuse et culturelle de ces trois communes, par son engagement pour ses paroisses et ses paroissiens, pour la réhabilitation de ses églises, mais aussi par l'association de l'exercice pastoral avec les coutumes et traditions locales. Enfin, il est connu comme l'exorciste en titre du diocèse de Bourges. 

 

Michel Dejouhannet

Né le 3 juillet 1935 à Châteauroux (36).

Coureur cycliste, après de très nombreuses victoires en amateur, il devient  professionnel en 1957, il évoluera au sein de grandes formations, notamment : l’équipe « St Raphael/Gitane » dirigée par R. Géminiani où il sera le coéquipier de J. Anquetil, puis dans  l’équipe « Peugeot /BP ».

Parmi ses nombreuses victoires de 1957 à 1965: 

2e étape du Tour de l'Aude

4e étape du Circuit d'Aquitaine

Circuit de l'Indre

8e étape du Tour de France

4e étape de Paris-Nice

Boucles du Bas-Limousin

Retraité du cyclisme, il devient propriétaire/exploitant d’un bar au cœur de Châteauroux, il sera également radiesthésiste.

Il s’éteint  au Poinçonnet (36) le 11 janvier 2019.

 

Hector de Corlay (abbé Jacob)

Né à Parassy (Cher) le 21 novembre 1867, après des études au séminaire à Bourges il est ordonné prêtre et nommé vicaire de Saint-Chartier et curé de Verneuil- sur- Igneraie. Ami de Gabriel Nigond et Fernand Maillaud, Hector de Corlay est l’auteur de nombreux ouvrages sur la vie pastorale et sur les potiers de Verneuil. Il meurt le 18 août 1953 et est enterré dans le cimetière de Saint-Chartier.

 

Sainte Jeanne de France

Jeanne de France, née en 1464, est la seconde fille de Louis XI et de Charlotte de Savoie et la sœur d’Anne de Beaujeu et de Charles VIII.

Infirme, elle est éloignée de la Cour et élevée au château de Lignières par Anne de Culan et François de Beaujeu, baron de Lignières qui, étant sans enfant, prendront grand soin de son éducation et lui donneront toute leur affection.

Très pieuse elle passe de longues heures en prière dans la chapelle du château au point qu’une cheminée sera construite afin de la chauffer. Elle distribue des aumônes aux pauvres et aux malades ainsi qu’aux religieux.

Jeanne est mariée pour des raisons politiques à son cousin Louis d’Orléans, qui, lorsqu’il deviendra roi sous le nom de Louis XII, n’aura de cesse de la répudier afin d’épouser Anne de Bretagne. Après 22 ans d’union, le mariage sera annulé pour non consommation par le pape Alexandre VI Borgia après un procès retentissant et humiliant pour elle. La population soutient « Mme Jeanne » et à l’énoncé de la sentence le jour se change en nuit.

Jeanne est alors faite Duchesse de Berry, pour ne pas être laissée sans ressources, et elle se retire à Bourges où elle fonde en 1501, avec l’aide de son confesseur, Gilbert Nicolas, l’ordre de l’Annonciade qui existe encore de nos jours (à Saint Doulchard et en d’autres lieux). Elle vit de façon très austère, fait de nombreuses mortifications et pénitences et meurt en 1505.

Elle est enterrée à Bourges et le bruit se répand de nombreux miracles accomplis par elle, suscitant ainsi des pèlerinages sur sa tombe. En 1562, les protestants (Calvin a été étudiant à Bourges) mettent à sac le couvent de l’Annonciade, ouvrent le cercueil et traînent sa dépouille à travers les rues de la ville. Actuellement, le monastère est toujours debout sur des terrains appartenant au Ministère de la Défense.

La demande de canonisation est lancée en 1614. Jeanne est béatifiée en 1742. Les rois de France successifs sont intervenus auprès du pape pour la faire canoniser. Il existe ainsi des lettres de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI... Jeanne est déclarée sainte en 1950 soit 445 ans après sa mort. Elle est représentée dans un vitrail de la Cathédrale de Bourges. Son gisant est actuellement dans la chapelle Sainte Jeanne à Bourges.

En 2014, le 550 ième anniversaire de sa naissance a été fêté à Lignières et à Bourges.

                                                                                                                    Monique Farjounel

 

Emile Deschamps

Né à Bourges en 1791 et mort à Versailles en 1871, le poète Emile Deschamps fut un fervent et lucide disciple de l'Ecole romantique. En 1824, il créa avec Victor Hugo, La Muse française dans laquelle il publia poésies, nouvelles et articles (signés "un jeune moraliste"). Son recueil Etudes françaises et étrangères (paru en 1828) contribua à favoriser la connaissance, en France, de certaines œuvres littéraires étrangères de référence.

 

Léon Détroy

Né à Chinon ( Indre et Loire ) en 1859, fils d’un père médecin qui ne contraria pas sa vocation artistique , Léon Detroy fut  dans les années 80 élève à l’ Ecole des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier d’ un maître célèbre ,le peintre  Jean-Paul Laurens. Très vite influencé par les peintres paysagistes du XIXème siècle  désireux d’exercer son art dans la Nature  et non en atelier, il part pour Gargilesse  suivre les traces de George Sand et de son roman « Promenades autour d’un village ». Ami du poète Maurice Rollinat,  il rencontre Claude Monet à Fresselines. Louant une maison à Gargilesse qu’il achètera  en 1912 et habitera jusqu’à sa mort, il ne cessera pourtant  pas de voyager en Afrique du Nord et en Normandie. Mais Léon Detroy est  essentiellement le peintre de la Creuse. Classé parmi les peintres post-impressionnistes , il fut toujours fidèle à  la vallée de la Creuse avec ses paysages changeants aux riches nuances. Ces lieux enchanteurs lui ont inspiré ses meilleures toiles. Son œuvre  d’un style très divers est  reconnu mais mérite  sans doute une plus grande renommée à l’égale de celle d’Armand Guillaumin.  Il décède presque centenaire  en 1955 , il  est enterré à Gargilesse.

 

Jean Depruneaux

Jean Baptiste Frédéric Louis Depruneaux est né à La Châtre en 1876. Il est issu d’une très ancienne famille de La Châtre. Son père, Eugène, fut conseiller municipal puis adjoint au maire pendant plus de quarante ans. Son grand-père, Frédéric, fut un fervent républicain et un familier de George Sand. Après une scolarité primaire et secondaire au collège de La Châtre puis au lycée de Châteauroux, Jean Depruneaux fit des études de pharmacie à Paris où il s’installa en officine rue de Verneuil avant de se consacrer entièrement au laboratoire pharmaceutique qu’il avait fondé à Fontenay-sous-Bois.

Très attaché à sa région d’origine, il collecta toute sa vie livres, lettres, documents se rapportant àla Vallée noire et à George Sand. Il constitua également une remarquable collection d’œuvres de ses contemporains, artistes et écrivains inspirés par le Berry : Naudin, Maillaud, Nivet, Latouche, Nigond, les frères Des Gâchons…

En 1937, il eut l’opportunité d’acheter le donjon des Chauvigny qu’il fit restaurer pour y installer ses collections. En 1938, il ouvrit son musée au public sous le nom de Musée George Sand et de la Vallée noire. Entre 1848 et 1954, avec son ami, Joseph Thibault, également bibliophile et collectionneur, ils organisèrent, plusieurs expositions consacrées au centenaire de la Révolution de 1848 et à « la petite république de La Châtre », à Fernand Maillaud et au groupe des Épingués, à Henri de Latouche.

Mort à Paris en 1958, Jean Depruneaux, dans ses dispositions testamentaires, légua son musée à la ville deLa Châtre qui en devint réellement propriétaire en 1964 après l’abandon d’usufruit consenti par Mme Depruneaux.

 

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, communément nommé Talleyrand, est un homme d'État et diplomate français, né le 2 février 1754 à Paris.

Issu d'une famille de la haute noblesse, souffrant d'un pied bot, il est orienté par sa famille vers la carrière ecclésiastique en vue de lui permettre de succéder à son oncle, l'archevêque de Reims : ordonné prêtre en 1779, il est nommé en 1788 évêque d'Autun. Il renonce à la prêtrise et quitte le clergé pendant la Révolution pour mener une vie laïque.

Talleyrand occupe des postes de pouvoir politique durant la majeure partie de sa vie et sous la plupart des régimes successifs que la France connaît à l'époque : il est notamment agent général du clergé puis député aux États généraux sous l'Ancien Régime, président de l'Assemblée nationale et ambassadeur pendant la Révolution française, ministre des Relations extérieures sous le Directoire, le Consulat puis sous le Premier Empire, président du gouvernement provisoire, ambassadeur, ministre des Affaires étrangères et président du Conseil des ministres sous la Restauration, ambassadeur sous la Monarchie de Juillet.

Surnommé « Le diable Boiteux », c’est en 1803, sous la pression de Napoléon qui a besoin d’une prison « royale » et avec son aide financière qu’il  devient propriétaire  du domaine de Valençay : 19472 hectares sur 23 communes et un magnifique château.

Talleyrand mène une vie paisible à Valençay, administre des domaines, aide la population,  notamment les plus pauvres. Il devient Maire de Valençay puis Conseiller général de l’Indre, fait construire la mairie,  préside à la fondation d’une Maison de charité tenue par « Les Filles de la Croix ». Il meurt  à Paris le 17 mai 1838, il est inhumé à Valençay dans la crypte de la chapelle de «sa » Maison de Charité.

 

Aurore Dudevant Lauth-Sand

Petite fille de George Sand, Jeanne Claudine Aurore, fille de Maurice Dudevant-Sand et de Marcelina Calamata est née le 10 janvier 1866. À l'âge de quatre ans, Aurore reçoit en même temps que sa soeur cadette  le baptême protestant : son parrain est le Prince Jérôme Napoléon, sa marraine George Sand. Surnommée "Lolo", choyée par sa grand-mère, Aurore  passe une enfance et une adolescence  heureuse entre Nohant et Paris. En novembre 1889, elle épouse à Passy le peintre Frédéric Lauth, ils n'auront pas d'enfants. Passionnée par les sciences occultes, Aurore Sand crée rue Férandi à Paris un cabinet de consultations psychologiques et astrologiques. Après le décès de son époux en 1922, elle partagera sa vie avec Vincente Santaolaria, peintre espagnol. Aurore s'essaie à la littérature en publiant plusieurs ouvrages : Pour remettre à Franck 1899, Encarnation 1923, La vie commande 1926 et plusieurs livrets sur Nohant et George Sand. D’une vive intelligence et personnalité originale, elle a de nombreux amis dont André Maurois, le diplomate Paul Boncour, le poète Jean de Boschère et sa fidèle compagne la Marquise Elisabeth d’Ennetières. A la Libération, elle est décorée de la Légion d'honneur pour avoir pendant la débâcle en 1940 accueilli à Nohant des réfugiés et caché des résistants. En 1952 le lègue au profit de l'Institut de France initié par sa soeur Gabrielle Sand est modifié en faveur de l'Etat ; en véritable ambassadrice, Aurore devient ainsi la première guide du château de George Sand. Elle s'éteint  en  septembre 1961 à Nohant où elle repose.

 

Gabrielle Dudevant-Sand

Jeanne Lucile Gabrielle Dudevant - Sand naît au château de Nohant le 11 mars 1868. Elle est la fille de Maurice Dudevant-Sand, fils de George Sand et de Marcelina Calamata. Le 28 juillet 1890, elle épouse à Paris le dessinateur Italien Roméo Pallazi dont elle se sépare quatre ans plus tard. Gabrielle avait comme ascendants  le Maréchal de Saxe et le séduisant Dupin de Francueil, de là sa passion pour les arts, pour les sports (le cyclisme, la marche) et surtout la chasse. Gabrielle va se passionner pour un art réservé à une certaine élite : la photographie. Pour assouvir cette passion, elle voyage notamment en Andalousie et en Afrique du nord d'où elle ramène d'innombrables clichés, sans négliger pour autant son Berry et en particulier la Vallée noire. Elle aimait rencontrer ses amis de Verneuil, le peintre Fernand Maillaud, le poète Gabriel Nigond et celui qui sera son confident à lafin de sa courte vie : l'Abbé Jacob connu sous le nom d'Hector de Corlay. Une brève mais brutale maladie va mettre un terme à l'âge 41 ans à une vie qui s'annonçait brillante. Avant de disparaître, elle légua à l'Institut de France le château de Nohant etses terres. Gabrielle sentit venir la mort sans effroi, très dignementelle l'envisagea et s'y prépara en appelant son ami l'Abbé Jacob pour être convertie à la religion catholique. Gabrielle cherchait un Idéal, peut-être, l'a-t-elle trouvé en rejoignant un Orient éternel splendide de joie et de beauté. Elle décède à Nohant  le 27 juin1909 où elle repose.

 

Maurice Dudevant Sand

Fils de George Sand, il est né à Paris en 1823. Maurice a probablement du talent dans de nombreux domaines (théâtre, marionnettiste, peintre, dessinateur, écrivain) mais passe sa vie dans l’ombre de sa mère. Marié tard à Lina Calamata, ils auront deux filles Aurore et Gabrielle. Il est mort en 1889 et repose à Nohant.

 

Solange Dudevant-Clésinger-Sand

Second enfant de George Sand, Solange naît à Nohant le 13 septembre 1928. Gabrielle-Solange Dudevant aura une vie agitée, où dans ce monde elle ne trouvera jamais réellement  sa place. La plupart des biographes remettent souvent en cause la paternité du Baron Casimir Dudevant au profit d'un jeune bourgeois de La Châtre, Stéphane Ajasson de Grandssagne, mais à ce jour rien ne prouve cette hypothèse. Après une enfance souvent passée de pension  en pension, loin de Nohant, Solange se sent mal aimée et  aura  beaucoup de mal à affirmer sa personnalité. A 18 ans, elle est fiancée à un jeune gentilhomme campagnard, le vicomte  Fernand de Préaulx, mais ses fiançailles sont rompues et elle épouse le sculpteur Jean-Baptiste Clésinger. Là encore, déception: Clessinger lève rapidement  le voile sur sa vraie personnalité : c’est un excellent sculpteur mais un personnage violent, buveur, endetté ce qui provoque de graves crises dans la famille et dans le couple. Ils se séparent au bout de quelques années après un divorce tumultueux. Ils auront deux petites filles qui n'ont pas vécues longtemps. Les relations de George Sand et de sa fille Solange sont fort mauvaises, voire parfois exécrables. Solange  essaie d'écrire, sans conviction ni persévérance et publie deux médiocres romans. Elle meurt à Paris de l'influenza le 17 mars 1899, elle repose à Nohant.

 

Maurice Dupin

Maurice François Élisabeth Dupin de Francueil, né à Paris le 9 janvier 1778 et décédé accidentellement à  La Châtre (36) près de Nohant-Vic le 16 septembre 1808, officier de l'armée impériale, est le père d'Aurore Dupin de Francueil, baronne Dudevant, plus connue sous le pseudonyme de George Sand.

 

 

Louis-Claude Dupin de Francueil

Né à Châteauroux le 7 novembre 1715, comme son père il est Receveur général de Metz et d’Alsace, caution de fermier général et Secrétaire du Roi, titre honorifique hérité de son père. Il est  ami de Jean-Jacques Rousseau avec lequel  il compose un opéra. Homme brillant et très éclectique dans ses goûts. Il sera l’amant de  Madame d’Epinay.  Le 15 avril 1777, Il épouse à Londres Marie-Aurore de Saxe de 32 ans sa cadette : de cette union naîtra Maurice Dupin,  père de George Sand. Il meurt le 6 juin 1786.

 

 

Dupin de Francueil (Marie- Aurore de Saxe)

Née le 20 septembre 1748, elle fut déclarée "fille légitime de Jean-Baptiste de la Rivière, bourgeois de Paris et de Marie Rainteau sa femme. L'acte fut réformé par un arrêt du 4 juin 1766 du Parlement de Paris qui fit ajouter après le mot fille: " naturelle de Maurice, Comte de Saxe, Maréchal des camps et armées de France. (Archives de la Seine). Elle épousa en 1766 Antoine de Horne, capitaine d'infanterie qui la laissa veuve après cinq mois de mariage. Son second époux fut Louis-Claude Dupin de Francueil, Receveur général des finances, né à Châteauroux le 7 novembre 1715, ils eurent un fils Maurice né le 9 janvier 1778, le père de George Sand. A la Révolution, Madame Dupin était veuve pour  la seconde fois depuis le 6 juin 1786. Elle fut inquiétée puis emprisonnée. Après sa libération le 9 Thermidor 1793, elle achète le château de

Nohant et y décède le 25 décembre 1821.

 

 

Marcel Dussault

Marcel Dussault est né le 14 mai 1926 à La Châtre.

Coureur cycliste Professionnel de 1948 à 1959, il a remporté 21 victoires au niveau national et international.

Trois étapes du Tour de France -  en 1949 il portera le maillot jaune en remportant la première étape, en 1950, il gagne à Pau après une échappée solitaire de 200 km, puis en 1954 il remporte la 4e étape.

S’ajoute à ce palmarès deux Paris-Bourges en 1948 et 1949.

En comptabilisant ses succès obtenus dans des épreuves régionales, son palmarès fait état de plus de 60 victoires.

Après cette brillante carrière, ils achèteront  avec son épouse Jacqueline une station service et une maison à Châteauroux où il terminera sa vie le 19 septembre 2014.

 

Charles Duvernet


Charles-Benoist Robin Duvernet est né à La Châtre le 15 juillet 1807 et décède le 17 octobre 1874. Ami de jeunesse d'Aurore Dudevant, ils ne se perdirent jamais de vue et George Sand ne passait pas une semaine à Nohant sans faire signe à Charles. Il épouse le 26 août 1832 Eugénie Ducarteron.

 

Maurice Estève

Maurice  Estève est l’un des peintres majeurs de la Nouvelle école de Paris. Il est né le 02 mai 1904 à Culan (Cher) où il passe son enfance auprès de ses grands-parents.

En 1913 à Paris il découvre le Musée du Louvre. Malgré son jeune âge il est impressionné par « La Bataille de San Romano » de Paolo Ucello, mais aussi par les œuvres de Courbet, Delacroix, Chardin. A partir de 1919, il suit des cours du soir de dessin et découvre la peinture de Cézanne. Maurice Estève fréquente à Montparnasse l’atelier libre de l’Académie Colarossi. Marqué jusque-là par la peinture des Primitifs et l’œuvre de Cézanne, il subit quelque peu l’influence du Surréalisme, notamment de Giorgio de Chirico.

Il présente sa première exposition en 1930, puis expose en 1936 à Stockholm avec Matisse, Picasso, Juan Gris et Fernand Léger. L’année suivante, il participe à la réalisation des décorations murales de Robert et Sonia Delaunay pour les pavillons de l’Aviation et des Chemins de Fer à l’Exposition Universelle de Paris. De 1942 à 1949, Estève est en contrat d’exclusivité avec la galerie Carré. Il  expose à l’étranger, notamment en Scandinavie. La série de ses toiles autour des « Métiers » le fait passer d’une stylisation formelle à une peinture non figurative affranchie de tout réalisme.

En marge de ses expositions dans différentes galeries, Estève travaille l’été à Culan  où il réalise de nombreuses lithographies, s’adonne à l’aquarelle, au fusain et même au collage. Il reçoit en 1970 le grand Prix national des Arts.

La ville de Bourges lui consacre un musée dans l’ancien Hôtel des Echevins.

Maurice Estève se retire définitivement à  Culan en 1995 où il s’éteint le 29 juin 2001.

 

Charles Fauchier

Né à la Châtre en 1887 d’un père médecin, Charles Fauchier se consacre entièrement au dessin et à la peinture après ses études au  collège. Son premier maître sera Frédéric LAUTH, mari d’Aurore Sand, petite fille de George Sand. A Paris, il reçoit les conseils du célèbre paysagiste Henri Harpignies. Il expose avec succès principalement des paysages au Salon des Indépendants, dans plusieurs galeries parisiennes et à Bourges. Aimant peindre la nature et le Berry d’une palette délicatement colorée, il laissera un grand nombre de scènes pittoresques de La Châtre et de ses alentours, quelques portraits ainsi que des paysages de la vallée de la  Creuse. Il écrira un recueil de poésies. Charles Fauchier décède à la Châtre le 16 Mars 1965.

 

Hervé Charles Antoine Faye

Le Bas Berry peut s’honorer de la présence sur ses terres, de 1806 jusqu’à sa mort en 1825, de l’ingénieur des ponts et chaussées et savant de la campagne d’Egypte, Hervé Charles Antoine Faye. Après de solides études à l’école des ponts et chaussées de Paris, ce normand d’origine, né en 1763 à L’Haye-du-Puits (Manche),  est nommé ingénieur ordinaire à Caen. Il y est recruté  en 1798 par son ami et collègue, Girard, pour une expédition qui les conduit en Egypte sous la direction du général Bonaparte.

d’Alexandrie à Rosette plus au nord, il réalise des travaux du génie sur les canaux, repérage et inspection des citernes, études de machines à eau ou encore exploration des édifices antiques comme les vestiges de bains à Alexandrie ou des tombeaux aux environs de Rosette. La reconnaissance du lac Madiéh lui permit de participer à la confection de la carte topographique de la vallée du Nil.

De retour en France, le hasard des mutations le conduit à Châteauroux en 1806, puis au Blanc. Il se marie à Saint-Benoît-du-Sault en septembre 1813 avec Jeanne Euphrasie Dubrac.

Il mérite d’être connu à plus d’un titre. Outre le pont du Blanc qui n’est pas le moindre de ses travaux, c’est de Saint-Benoît-du-Sault qu’il participe à la magnifique œuvre éditoriale de la Description de l’Egypte pour laquelle il fournit vingt sept gravures. Il s’implique également, sous l’influence de ses amis les  « Egyptiens » surnoms de ses compagnons d’expédition, à l’implantation dans le Berry d’une œuvre d’intérêt public : l’école mutuelle, destinée aux pauvres et qui se voulait laïque et gratuite avant celle de Jules Ferry.

Il s’éteint en 1825 à Saint-Benoît-du-Sault (Indre).

 

Extrait de la communication de Mme Annette Surault sur « Hervé Faye, ingénieur des Ponts et Chaussées », lors de la Rencontre des Académies du Centre à Tours en septembre 2014.

 

 

Alphonse Fleury

Pierre-Louis Alphonse Fleury, né à La Châtre le 1er septembre 1809, fils d'un officier de cuirassiers, connut Aurore Dudevant de bonne heure et épousa une de ses amies Laure Decerfz. Ils eurent deux filles Nancy et Valentine. Avoué, avocat, il se lança dans la politique, fut élu représentant du peuple le 23 avril 1848, échoua à la législative, fut commissaire de la République dans l'Indre ce qui lui valut en 1852 d'être arrêté puis exilé. Il rentra en France à l'amnistie de 1859. George Sand le surnommait le "Gaulois". Il est mort à Paris le 20 août 1877.

 

Alain Fournier


Né le 3 octobre 1886 à La Chapelle d’Angillon (Cher) fils d’instituteur, il passe son enfance dans le Berry. En 1891, son père est nommé à Epineuil-le-Fleuriel. Le futur Alain Fournier y sera son élève jusqu’en 1898, puis  sera pensionnaire au lycée Voltaire à Paris.  Après un séjour à l’Ecole Navale de Brest, il passe son baccalauréat  au lycée de Bourges. En 1908 et 1909 il fait son service militaire : après le peloton d’élève officier à Laval, il est nommé Sous- lieutenant à Mirande (Gers). Son service militaire terminé, il trouve un poste de rédacteur à Paris-journal et commence l’écriture de son premier roman Le Grand Meaulnes (1910 – 1913). Il commence un nouveau roman, Colombe Blanchet, qui restera inachevé. Mobilisé dès la déclaration de guerre, en août 1914, Alain Fournier rejoint le front comme Lieutenant d’infanterie. Le 22 septembre 1914 il est tué au sud de Verdun.

 

Jacques des Gachons

Né à Ardentes (36) en 1868, il est le fils de Jacques Peyrot des Gachons, percepteur et ainé de quatre garçons, Après des études secondaires à Châteauroux, il devient journaliste puis auteur de romans populaires. Très attaché à son Berry natal il écrit quelques romans régionaux. Ami  de l’Abbé Jacob, il fréquente le cénacle des Epingués à Verneuil où se retrouvent Gabriel Nigond et Fernand Maillaud.. Il meurt le 1er mars 1945.

 

Jean Gaultier

Né à Châteauroux en 1917, après l’école normale il devient instituteur. Il se passionne pour l’histoire. Il est l’auteur d’une Histoire de La Châtre et de celle où il réside, le quartier des Marins, mais aussi d’Au pays de George Sand et La guerre de 1970.  Il décède le 4 mars 1987.

 

Jean Giraudoux

Brillant étudiant et soldat décoré pendant la Première Guerre mondiale, Hippolyte Jean Giraudoux est né le 29 octobre 1882 à Bellac (87). Fils cadet de Léger Giraudoux, employé des Ponts et chaussés, et d'Anne Lacoste. En 1890, son père quitte le corps des Ponts et chaussés pour un poste de Percepteur à Pellevoisin dans l’Indre. Reçu premier du canton au certificat d'études en1892, Jean Giraudoux entre en octobre 1893 comme boursier au lycée de Châteauroux, qui porte aujourd'hui son nom « Lycée Jean Giraudoux », où il fait sa première communion en juin1894 ; il y est interne jusqu'à son baccalauréat en 1900.  Après ses études secondaires, il occupe des fonctions diplomatiques et administratives tout en écrivant des romans (Suzanneet le Pacifique en1921, Siegfriedet le Limousin en1922) avant de se diriger vers le théâtre après sa rencontre avec le comédien Louis Jouvet qui mettra en scène et interprétera ses œuvres principales Il est aujourd'hui surtout connu pour son théâtre qui compte des pièces célèbres comme Amphitryon 38 (1929), La guerre de Troie n’aura pas lieu (1935), Électre (1937) ou Ondine (1939)ou La folle de Chaillot jouée en 1945après sa mort. Germanophile et diplomate de carrière, il est Commissaire général à l'information en 1939-1940 et sa situation pendant l’Occupation est complexe et son rôle contrasté. Jean Giraudoux meurt à Paris le 31 janvier 1944, il repose à Pellevoisin (Indre).

 

Narcisse Girault-Dupin

Né à Vicq sur Gartempe en 1836,  après avoir étudié au  séminaire de Poitiers, Narcisse Giraud dit Girault-Dupin suit les cours de l’Ecole des beaux-arts Poitiers et devient sculpteur. Il se fixe à Châteauroux et devient le collaborateur des architectes Dauvergne (père et fils) qui avaient le quasi monopole des restaurations et reconstructions d’édifices religieux.

Narcisse Girault-Dupin commença par la restauration de l’église de Mézières-en-Brenne, sculpta  les  douze apôtres de l’église de Levroux, restaura Notre-Dame-des-Miracles de Déols ainsi que le décor de beaucoup d’églises rurales, où il prit en charge autels, chaires et statues, comme Thenay, Oulches, Badecon, Pont-Chrétien ou Faverolles. Le bestiaire roman  ne le laisse pas indifférent  (lions, têtes de chats, oiseaux adossés), tout comme l’art  du portrait dans les chapiteaux ou modillons.

Son œuvre principale est sans nul doute les chapiteaux de l’église Notre-Dame de Châteauroux en 1882 : soixante-quatre chapiteaux historiés dans un style néo-roman, avec une profusion d’arabesques, de volutes et de feuillages qui la rendent proche de l’art nouveau des années 1900. Il meurt à Châteauroux le 21 août 1898.

 

Claude Guimond de La Touche

Claude Guimond de La Touche, est né le 17 octobre 1723 à Châteauroux .
 Après avoir terminé ses études à Rouen, La Touche entra dans la Société de Jésus où il resta quatorze ans. Après l’avoir quittée, il se livra à la poésie et débuta par une ode sur la naissance du duc de Bourgogne, intitulée : Mars au berceau (1751).

La seule tragédie qu’il ait composée et qui a fait vivre son nom, Iphigénie en Tauride, fut représenté au Théâtre-Français le 4 juin 1757.

Le succès d’Iphigénie en Tauride fut tout d’enthousiasme. Guimond, redemandé à grands cris, se laissa amener sur la scène et s’évanouit de joie en se retirant. Ses contemporains le classe comme l’un des plus grand poète tragique français.

Il s’éteint   le 14 février 1760, il est le grand oncle d’Henri de La Touche.

 

Jean-Marie Heurtault de Lamerville

Né à Rouen en 1740, Jean-Marie Heurtault de Lamerville sans fortune quitte le métier des armes après quinze ans de service, ne pouvant acheter un régiment. Il décide alors de se consacrer aux études. L’héritage que lui laisse sa sœur lui permet d’acquérir en 1773 le domaine de La Périsse à Dun-sur-Auron dont il fait un domaine agricole modèle en se lançant dans l’élevage du mérinos. En 1786, il publie ses Observations pratiques sur les bêtes à laine en Berry. Il entre bientôt en politique : la convocation des Etats généraux par Louis XVI lui permet de devenir Commissaire pour la rédaction des cahiers de doléances de la noblesse et d’être élu Député de la noblesse pour le Baillage du Berry. Sous l’ Assemblée Constituante, il est Membre du Comité d’Agriculture et du Commerce et pose les bases du Code Rural. Il participe activement aux débats sur l’impôt foncier, l’assèchement des marais, sur le partage des biens communaux et l’éducation. D’idées progressistes, il est admis à la Société des Amis de la Constitution en 1799 ; il est élu Député du Cher et préside l’Assemblée des Cinq-Cents. 
Après le coup d’Etat du 18 Brumaire 1799, il se retire dans son domaine de La Périsse. Là, il se consacre totalement aux améliorations de l’agriculture et à l’acclimatation du mérinos ce qui lui vaut la médaille d’or de la Société d’encouragement pour l’Industrie nationale. Il  décède à Dun-sur-Auron en 1811. Bien qu’issu de la noblesse,  Jean-Marie Heurtault de Lamerville fut un fervent partisan des idées révolutionnaires modérés et prit une part importante dans le débat sur les projets d’évolution de l’agriculture française à la fin du XVIIIème siècle. 
Les 27 et 28 Mai 2011, un important colloque rassemblant plus de 130 scientifiques de haut niveau s’est tenu à Dun-sur-Auron pour rendre hommage à son œuvre et une rue a été inaugurée à son nom. Son descendant, Emmanuel de Lamerville perpétue le souvenir de son illustre aïeul.

Source : « L’Echo du Berry »  en date du 1er - 8 juin 2011.

 

Max Hymans

Né le 2 mars 1900 à Paris, il s’éteint pratiquement jour pour jour soixante et un an plus tard le 7 mars 1961. Tout en menant des études de Droit il obtient un diplôme d’ingénieur des Arts et Manufactures. Il entre comme ingénieur en chef aux chantiers de Clairoix dans l’Oise, puis se retrouve avocat en 1927 au barreau de Paris.

Mais c’est dans l’Indre à Valençay où il possède une maison qu’il se lance en politique, Conseiller municipal dès 1929, conseiller Général  de 1931 à 1940, puis de 1945 à 1961. Il est élu député de la 2e Circonscription de Châteauroux en 1928, réélu en 1932 et 1936, inscrit à la SFIO. A deux reprises il occupe les hautes  fonctions de secrétaire d’Etat aux finances et au commerce.

En 1933, il quitte la SFIO pour le Parti socialiste de France-Jean Jaurès. Ce nouveau parti, présidé par Max Bonnafoux, compte une quarantaine de parlementaires. Comme tous les néo-socialistes, Max Hymans était partisan d'une collaboration gouvernementale avec les radicaux, ce que refusait la S.F.I.O., puisil adhérera à l'U.S.R. (Union Socialiste Républicaine).

Max Hymans s'est rendu deux fois en URSS, en qualité de rapporteur de la commission de l'Air. Il en est revenu chaque fois, encore plus persuadé de la puissance de l'armée Soviétique. C’est précisément en tant que rapporteur du budget de l'Air à la Chambre, qu’il vote le 31 août en faveur de la fusion des compagnies aériennes en une seule : Air France, est née le 7 octobre 1933. Max Hymans en sera le  Président de 1948 à 1961.

Bien que dégagé de ses obligations militaires en qualité de parlementaire, en 1940, il demande son intégration dans l’armée. Il exige un poste dans un régiment de combat, il reçoit une affectation au premier groupe du 31e régiment d’Artillerie en qualité de Capitaine. En mai il participe aux batailles du Luxembourg, de l’Aisne et de l’Ailette.

Le 10 juillet, venant directement du front, après avoir vécu l'effondrement militaire et avoir été abasourdi par l'exode des populations, il vote les pouvoirs constituants au Maréchal Pétain. Il constate que la politique du Maréchal n'est pas une politique de résistance camouflée, comme il l'espérait. Il s’engage alors dans la résistance, il entre en contact avec la France Libre et le Général De Gaulle. Il organisera entre autres plusieurs réceptions de parachutistes venus d’Angleterre. En 1941 il est condamné à mort par le tribunal de Lyon pour complot contre la sureté de l’Etat. A radio Londres il intervient sous le pseudonyme de Pierre Fromuzeau, il explique ce pseudo : Muzeau est un lieu-dit près de Valençay et « from »est une préposition anglaise « from muzeau » de Valençay.

Max Hymans sera décoré de la Médaille de la Résistance, de la Croix de Guerre avec trois citations, en 1961, il sera élevé au grade de Grand Officier de la Légion d’honneur.

 

Germaine Hugnet

Germaine Pied est née à Paris en 1903. Elle est issue d’une longue lignée issue de Saint-Gemme (Indre) du côté de son père Honoré Pied. Germaine restera tout au long de sa vie très attachée au village familial, dans lequel elle passe l’essentiel de ses vacances. Elle travaille dans les années trente à la Compagnie des lampes Mazda et rencontre à cette époque le surréaliste Georges Hugnet  qu’elle épouse en 1940. Dès lors, ses amis sont Man Ray, Paul et Nusch Eluard, Yves Tanguy, Hans Bellmer, Picasso, Maurice Henry, Denyse et Louis Parrot, Virgil Thomson, Daniel-Henry Kahnweiler, et l’ami de toujours, le peintre André Beaudin dont l’œuvre va se nourrir pendant près de trente années du village brennou de Sainte-Gemme. Immortalisée à plusieurs reprises par ses amis artistes, Germaine participe à certaines activités du groupe surréaliste et joue en 1944 dans la pièce de Picasso, Le désir attrapé par la queue, aux côtés notamment de Simone de Beauvoir. Germaine Hugnet devient par deux fois directrice de galeries d’art, organisant notamment une exposition de Joan Miró.

Puis, à la fin des années quarante, elle prend part à l’activité de l’entreprise familiale de Georges Hugnet, la maison d’art et d’ameublement Hugnet, rue du Faubourg Saint-Antoine, l’une des maisons les plus illustres dans son domaine dont elle va s’occuper pendant plus de vingt ans. Le 14 septembre 1987, Germaine Hugnet est inhumée à Sainte-Gemme, auprès de toute sa famille, de celle d’André Beaudin et de celles d’autres amis.

 

Maurice Lachâtre

Né à Issoudun en 1814, au sein d’une famille très implantée dans cette ville, Maurice Lachâtre a travaillé durant plus de soixante au service du livre. Il commence sa carrière de libraire-éditeur en 1839, avec Alexandre Dumas, puis Louis-Napoléon Bonaparte et ses amis. En 1842, il publie son Histoire des papes, futur classique de l’anticléricalisme. Il participe à la révolution de février 1848 puis s'oppose au Second Empire. Ami de Proudhon, il milite par l'action, en créant une commune-modèle, et par le livre, en publiant Les Mystères du peuple d'Eugène Sue et un Dictionnaire universel. La justice condamne les deux ouvrages, en 1857 et 1858 puis un troisième, le Dictionnaire français illustré, en 1859.Lachâtre s'exile pour six ans. Revenu à Paris, il refait son dictionnaire et publie Le Monde invisible puis une Nouvelle Encyclopédie nationale.

Pendant la guerre de 1870, il prend le fusil; puis la Commune survient. Pour échapper aux massacres, il fuit en Espagne, où il rencontre le gendre de Karl Marx dont il accepte d'éditer une version française du Capital. Il la mène à bien pendant son second exil qui va durer plus de sept ans.

De retour en France, il publie des œuvres socialistes et anticléricales. A 70 ans, il lance un Dictionnaire-journal;puis, à 80 ans, en 1894, il reprend son dictionnaire avec de jeunes journalistes et écrivains anarchistes. Il meurt en 1900, est incinéré. Son dictionnaire est terminé en 1907. Sa librairie est liquidée en 1914.

 

Laisnel de La Salle (Germain dit Alfred)

Né au manoir de Cosnay, commune de Lacs, le 1er germinal an IX, il consacre sa vie au jardinage et  à l’étude des mœurs paysannes, autant de passions qu’il partage avec George Sand, sa voisine et amie. Ce travail fait de lui un ethnologue de référence ; il décède le 11 août 1870.

 

Hugues Lapaire

Poète, romancier, conteur et critique littéraire né à Sancoins (Cher) le 26 août 1869. Son œuvre puise son inspiration dans le terroir de sa province natale, le Berry. Il a publié une centaine d’ouvrages dont certains en patois berrichon. Il a consacré une grande partie de sa vie à la défense des traditions et des valeurs populaires du Berry. Après des études secondaires au lycée de Moulins dans l’Allier, il rencontre  le sculpteur Jean Baffier  fondateur du « Réveil de La Gaule » et publie dans ce journal à tendance  réactionnaire des articles et poésies. Hugues Lapaire continua ensuite ses études à Paris où il se maria. Il fréquenta les cafés littéraires où il se fit connaître comme poète patoisant. Il publia ses premiers recueils de poèmes « Vieux tableaux» et «Sainte Solange». En 1904, il écrit son premier roman « Le Courandier », et en1906 « L’Epervier » d’inspiration régionaliste. Démobilisé à la fin de la première guerre mondiale, il entra dans l’Alliance française, association de la langue française. Hugues Lapaire s’éteint le 2 janvier 1967 à l’âge de 98 ans.

 

Albert Laprade

Grand architecte berrichon du XXème siècle. (1883-1978).

Né à Buzançais (Indre), le 29 novembre 1883, mort à Paris le 9 mai 1978, Albert Laprade effectue des études secondaires classiques (section latin-grec) au lycée de Châteauroux où il se lie d’amitié avec son compagnon d’études Jean Giraudoux. De 1903 à 1908 il étudie l’architecture à l’Ecole des Beaux Arts de Paris.

Mobilisé en 1914, blessé en 1915, il est détaché au Maroc dans l’équipe d’Henri Prost auprès de Lyautey. C’est au Maroc, qu’il se voit confier d’importants projets dont la réalisation de dessins de nombreux jardins. En 1925 il participe à Paris à l’exposition des Arts décoratifs avec une œuvre très remarquée : le Stadium Louvre, pavillon des grands magasins du Louvre.

Puis c’est l’exposition coloniale de 1931, que préside Lyautey, qui est pour Albert Laprade, l’occasion de réaliser un chef-d’œuvre qui a fait sa réputation et sa notoriété : le palais majestueux de la Porte Dorée à Paris. Il va ensuite s’engager dans de grands chantiers :ambassade de France à Ankara, barrage de Génissiat, le siège de « La Voix du Nord » à Lille, la rénovation du vieux Lille et du Mans, etc…A Paris il réalise à la cité universitaire internationale, les maisons de Cuba et du Maroc. André Malraux lui confie la réalisation du tombeau de Lyautey dans la chapelle royale des Invalides. Il s’est également rendu célèbre par ses huit volumes de croquis de trésors d’architecture, méconnus et menacés.

Cette notoriété lui  vaut de nombreuses distinctions honorifiques, et d’être nommé en 1932 architecte en chef des Bâtiments civils et Palais nationaux . Il est élu en 1958, membre de l’Institut de France, puis président. Il a également été président du « Berry à Paris » en 1937,succédant à Henri Sellier. Son œuvre concerne à la fois l’architecture, l’urbanisme, les jardins et la peinture. Il reste incontestablement l’un de nos grands architectes du XXème siècle.

                                                                                Jean-Claude Miskovsky

 

Hyacinthe de Latouche  (dit Henri)

Né à La Châtre (Indre) le 3 février 1785, après le collège il fait des études de Droit à Paris. Il débute une carrière de journaliste en 1815 au Constitutionnel, puis ressuscite Le Mercure de France sous le nom de Mercure du XIXe siècle. En 1830 il achète de Figaro, journal qui renoue avec le succès. Il a soutenu les publications de Jules Sandeau, les débuts de Balzac et après quelques réticences, il  favorisa ceux de George Sand. Il meurt en 1851.

 

 

Ferdinand Marie, vicomte de Lesseps

Est né à Versailles, le 19novembre 1805. Il passe ses premières années en Italie, où son père est en poste. Il suit ses études au Lycée Henry IV  à Paris. Son éveil intellectuel se serait produit, selon le témoignage de l’intéressé, dans un cycle de conférences donné par l’abbé de Lamennais et ses amis ultramontains.

Depuis le milieu du XVIIIe siècle, les ancêtres de Ferdinand de Lesseps suivent la carrière diplomatique, dans laquelle lui-même occupe plusieurs fonctions de 1825 à 1849. Son oncle est anobli par le roi Louis XVI, et son père, Mathieu de Lesseps est fait comte par Nopoléon 1er.
Sa mère, Catherine (de) Grevignée, est espagnole, et tante de la comtesse de Montijo, mère de l'impératrice Eugénie.

Surnommé« le Grand Français », Ferdinand de Lesseps a été le principal promoteur des deux projets de canaux les plus ambitieux de son temps, le canal de Suez puis le canal de Panama. Ce dernier projet fit perdre tant d'argent aux actionnaires que le promoteur fut condamné à cinq ans de prison, peine qu'il ne purgea pas en raison de son grand âge (88 ans) et de son état de santé précaire. Sa statue trône sur la place de France à Panama avec son nom écrit de cette manière : Fernando Maria Vizconce de Lesseps.

Après l’ouverture du canal de Suez en 1869, Ferdinand de Lesseps est fait Grand-croix de la Légion d’honneur, il est reçu en 1873 à l’Académie des sciences en 1873 et à l’Académie française en 1884.

Il meurt à l’âge de 89 ans dans sa demeure berrichonne de La Chesnaye à Guilly dans l'Indre. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise mais une partie de son sang repose au cimetière de Guilly.

 

Stanislas Limousin

Né à Ardentes (Indre) en 1831, pharmacien, créateur de l'ampoule pharmaceutique et des cachets médicamenteux, inventeur du ballon d'oxygène.

 

Georges Lubin

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Né à Ardentes (Indre) le 24 janvier 1904, il fait des études au lycée de Châteauroux. Il écrit des poèmes sous le pseudonyme de Michel Gorce. Georges Lubinest surtout connu pour avoir passé sa vie  à rechercher, classer, annoter plus de vingt mille lettres écrites par George Sand, travail titanesque de réfèrence couronné par l’Académie française. Il est également l’auteur de plusieurs romans. Il décède le 14 février 2000.

 

Guillaume de Marcillat

Guglielmo di Pietro de Marcillat pour les Italiens est né en 1467 à La Châtre (36). Témoin d’un meurtre, il se réfugie dans un couvent et s’intéresse à l’art du vitrail. Il suit des études  de dessin et de peinture sur verre  à Bourges et à Nevers. Vers 1505, une rencontre lui permet d’être engagé par l’architecte Bramante pour le compte du Pape Jules II. Puis il part à Cortona et ensuite à Arezzo où il  finit sa vie ; il eut pour élève Giorgio Vasari à qui il apprit la peinture. Il a mis au point plusieurs techniques pour rendre indélébile  la peinture des viraux. On connaît malheureusement peu d’œuvres de ce maître du vitrail. Il est mort en 1529 et est  enterré chez les ermites de Camaldule non loin d’Arezzo.

 

Maurice Mac Nab

D’origine Ecossaise Maurice Mac Nab voit le jour le 4 janvier 1856 dans le château familial de Fay à Vierzon.  Après un revers de fortune ses parents sont contraints de vendre château, fermes et terres, d'où chez le jeune Maurice une certaine rancœur contre le capitalisme. Il poursuit des études au petit séminaire de la Chapelle St Mesmin (18) fondé par Monseigneur Dupanlou. En 1877, après son service militaire, il monte à Paris et devient employé des Postes, il y reste toute sa vie. La passion de l’Art le brûle, postier le jour, saltimbanque la nuit : il écrit, il dessine. Il fait ses premiers pas au club des « Hydropathes » avec « Les Fœtus »  grand classique de l’humour noir. Il blague les notables, le gouvernement et même le peuple qui se laisse manipuler en échange d’un festin. Maurice rencontre le succès « Au Chat Noir » où ses chansons et monologues à caractère anarchiste font fureur. Pour l’ensemble de son œuvre il reçoit « Les Palmes Académiques ».  Souffrant de phtisie et la maladie le gagnant peu à peu  il meurt le 25 décembre à l’âge de 34 ans.

 

Fernand Maillaud

Né le 12 décembre 1862 à Mouhet (Indre), il travaille très jeune à Issoudun et La Châtre puis gagne Paris où il traverse une période difficile. A 25 ans il décide de peindre pour vivre  et illustre des journaux de mode, dessine des étiquettes pour des confiseurs et des pâtissiers. Il participe aux expositions des peintres symbolistes et néo-impressionnistes regroupés autour de Gauguin. Il décide de consacrer plus de temps à peindre en Berry. En 1902, il s’installe à Verneuil – sur- Igneraie  et crée  un cénacle autour de Gabriel Nigond, Hector de Corlay et parfois Gabrielle Sand. En 1929, il quitte le Berry pour le Midi et peint la Provence et va régulièrement à Fès où il peint des sujets orientalistes. Peintre post-impressionniste de talent,  il meurt à Paris le 30 août 1948.

 

Alexandre Manceau

Élève d’Alexandre Vincent Sixdeniers, graveur sur cuivre et artiste au talent reconnu, Alexandre Manceau est né le 3 mai 1817 à Trappes. Il expose régulièrement au salon de Paris à partir de 1842 où il rencontre Maurice Sand qui l’invite à fêter Noël 1849 à Nohant, il y resta quinze ans. Il devint le secrétaire-intendant, l’amant, le compagnon, l’homme de confiance  de George Sand, de treize ans plus âgée; il rédigea avec elle son journal sous le nom d'agendas.

Il aimait le théâtre et avait sans doute acquis à Paris une expérience de comédien amateur. Il prit rapidement une place prépondérante dans les activités du "grand théâtre de Nohant" qui se développa considérablement à partir de cette époque ; il continua dans le même temps son travail de graveur. On lui doit, notamment, le portrait de George Sand par Couture, un Hamlet d’après Rudder (1841), un Napoléon à Fontainebleau d’après Paul Delaroche(1852) le Zouave blessé d’après Vernet (1864) et les cinquante illustrations du livre de Maurice Sand, Masques et bouffons. Il écrivit en outre un acte en vers, Une journée à Dresde,

joué à l’Odéon en janvier 1864. Afin de s’adonner à l’entomologie et la minéralogie, Manceau achète en 1856 une maisonnette  en bordure de la Creuse dans le village de Gargilesse. En 1864, il quitte Nohant et s’installe avec George Sand à Palaiseau, déjà malade la maison fut acquise à son nom. G. Sand lui a dédié plusieurs ouvrages dont «Le Diable aux Champs ».Rongé par la tuberculose, il décède le 21 août 1865. Selon sa volonté, il sera enterré civilement dans le cimetière de Palaiseau.

 

Henry de Monfreid

Né  le 14 novembre 1879 à La Franqui, commune de Leucate (Aude), il n’est pas originaire du Berry mais s’y fixa à la fin de sa longue vie .Son père George-Daniel de Monfreid est peintre, graveur et collectionneur d’art surtout  de Gauguin dont il fut le  grand ami et  fidèle soutien.

Après des études à Carcassonne et Paris, Henry de Monfreid exerce différents petits métiers. Attiré par l’aventure, après avoir succédé à Arthur Rimbaud dans son comptoir, il décide de parcourir l’Afrique particulièrement l’Ethiopie et les sultanats de la Mer Rouge ; là, il se livre à différents trafics maritimes plus ou moins licites mais fort lucratifs. Sur les conseils de Joseph Kessel, il se lance dans l’écriture. Ses passionnants récits d’aventure vécue  remportent un grand  succès dès les années 1930. Il est sans cesse réédité depuis.

Suite à une vie mouvementée, il  revient en France et s’installe dans une grande maison à Ingrandes  dans le sud du département de l’Indre. Il donne de nombreuses conférences à travers la France. Personnage atypique et opiomane, son mode de vie plonge dans la perplexité la population de ce petit village .Henry de Monfreid s’éteint à Ingrandes le 13 décembre 1974 et repose dans son village natal.

 

Maréchal   Macdonald (Le)

Etienne, Jacques, Joseph, Alexandre MacDonald, d’une famille écossaise exilée au XVIIème siècle naquit à Sedan le 17 Novembre 1765. Sa famille vécut à Sancerre dans une grande pauvreté, secourue par d’autres  écossais, les Nairne et Macnab. Interne au collège de Sancerre, il suivit ses études à l’Ecole militaire de Douai. En 1784, il est nommé Lieutenant ; Colonel  à Jemmapes le 6 Novembre 1792, Général l’année suivante le 26 Août, en 1795, aux Pays-Bas, il est nommé Général de Division. A l’invasion de Rome en 1798, il y sera nommé Gouverneur. Battu à la bataille de Trebbia le 13 Juin 1799  face au Maréchal russe Souvarov, il évacue l’Italie.

Revenu en France, il appuie Bonaparte le 18 Brumaire, d’où sa prestigieuse carrière dans l’Empire . Le 21 Janvier 1800, il est Inspecteur général de l’Infanterie et en  1801,

Ambassadeur au Danemark. Mais en 1804, ayant soutenu le coup d’Etat du Général Moreau, il est écarté par Napoléon. Exilé en Berry, il achète le château de Courcelles-Le –Roi, exil tout relatif puisqu’il sera Gouverneur de la 7ème Région militaire,  résidant à Bourges, rue Jacques Cœur. En 1807, il est de nouveau renvoyé à l’armée de Naples et en 1809, l’Empereur l’envoie sous les ordres du Prince Eugène lors de la campagne d’Autriche. Le 14 Juin 1809, Macdonald s’illustre à la bataille de Raab puis il rejoint la Grande Armée. A Wagram, le 6 Juillet 1809, il exécute une charge décisive, écrasant l’armée autrichienne : Napoléon le nomme Maréchal d’Empire et Duc de Tarente. En 1811, il rejoint la Grande Armée et part pour la campagne de Russie, assurant au maximum la sécurité de milliers de soldats sur plus de 480 Kms. En Octobre 1813, à la bataille de Leipzig, il échappe de peu à la mort. Macdonald ne prendra pas part aux Cent Jours pas plus qu’il n’opposera de résistance pour défendre Paris, malgré les ordres de Louis XVIII. Apprécié autant par l’Empire que par la Royauté,ce grand militaire reçut les plus hautes distinctions. Il s’éteignit le 25 Septembre 1840 dans son château de Courcelles-Le-Roi, à Beaulieu-sur-Loire. Le Cercle d’Etudes Historiques et Archéologiques du Sancerrois garde fidèlement le souvenir de  cet illustre  Sancerrois d’adoption. 

 

Louis Moreau

Louis Moreau, est né à Châteauroux le 15 avril 1883.

Après un apprentissage dans un atelier de lithographie, il va à Paris où il exerce son métier de lithographe. Il fait ses premiers dessins, suit des cours du soir pour affirmer sa technique et écoute les conseils de son ami et compatriote Bernard Naudin. Il collabore à la revue « Les Temps Nouveaux » fondée par Jean Graveen 1895 et travaille pour les éditions du « Pot cassé ». Pendant la Première guerre mondiale, il collabore au « Semeur », journal imprimé clandestinement en 1916 par Maurice Charron puis à « La Forge », revue d’art et de littérature (1917-1920). Durant l’entre-deux-guerres, il donne de nombreux bois gravés à L'En-dehors

animé par Emile Armand. Il participe à « La Revue anarchiste » de Ferdinand Fortin. En juillet 1937, il offre plusieurs de ses œuvres pour une exposition-vente au profit des orphelins de Républicains espagnols de la colonie de Llansa. Louis Moreau s’essaie au portrait à l’huile, au fusain, mais ses œuvres les plus connues restent les bois gravés. Il illustre des livres, tel que « Chansons populaires dans le Bas-Berri » de ses compatriotes Emile Barbillat et Louis-Laurian Touraine. Après la Seconde guerre mondiale, il collabore à « L’Unique » publié par Emile Armand jusqu’en 1956 et à « L’Homme et la vie » fondé  par Manuel Devaldès  en 1946. En 1950, son domicile à Neuilly figure sur les listes de domiciles anarchistes à surveiller par la police. Louis Moreau s’éteint à Malakoff le 9 mars 1958.

 

Théophile Moreux

Le futur abbé Moreux naît en 1867 à Argent sur Sauldre d'un père instituteur et d'une mère très croyante. En 1879 il entre au lycée et, en 1883, à Saint Célestin, puis quelques années plus tard, au Grand Séminaire de Bourges.

En 1889, il est nommé professeur de mathématiques à Saint Célestin à Bourges (aujourd'hui lycée Jacques Coeur), puis à 24 ans, en 1891, il est ordonné Prêtre et enseigne au Petit Séminaire comme professeur de sciences et de mathématiques (jusqu'en 1907) et en 1892, il devient secrétaire de Mgr Boyer, futur cardinal de Bourges.

Très jeune, il s'intéresse à l'astronomie, et pour lui la science et la foi vont de pair: ce sera sa ligne de conduite tout au long de sa vie. En 1893, il adhère à la société astronomoque de France. Il entre en relation avec Camille Flamarion, une relation d'une quinzaine d'années à partir de 1896.

En 1899,  il fonde son premier observatoire d'astronomie qu'il installe au petit séminaire de Bourges, puis la construction de son propre observatoire en 1907.

Il participe à de nombreuses expéditions et fait régulièrement des notes à l'Académie des sciences pour présenter ses théories et ses observations de Mars et du Soleil.

Il publie Vues nouvelles  de Mars, La vie sur Mars, Les autres mondes sont-ils habités ?

Après une fin de vie difficile il meurt le 13 juillet 1954 et est enterré à Aubigny-sur -Nère.

 

Berthe Morizot

Berthe Morizot est née à Bourges en 1841 alors que son père était Préfet du Cher. Ouverte   aux arts, sa famille aura l’intelligence de considérer favorablement les goûts de leur fille. Berthe suivra avec assiduité les leçons rébarbatives et académiques  de Guichard peintre d’Histoire. C’est Fantin-Latour et Corot qui lui enseignent : «  Fais ce que tu sens, ce que tu vois, ce que tu voudras ». Berthe est attirée irrésistiblement par un groupe de jeunes gens, les futurs Impressionnistes unanimement rejetés par un Académisme  sclérosé et moribond. Séduite par l’anti conformisme d’Edouard Manet, peintre provocateur de la  « scandaleuse Olympia », elle se liera d’une étroite amitié avec lui et  épousera son  frère Eugène Manet, mélange de bonne éducation et de bohème qui « propriétaire » n’aura pas d’autres activités. Berthe peint, sans cesse assaillie par le doute sur ses qualités réelles. Pourtant, Puvis de Chavannes, célèbre peintre dans la tradition académique affirmait  de Berthe Morizot en 1872 : «  Elle faisait état d’une finesse et d’une distinction à rendre les autre  malheureux et qu’il allait rentrer chez lui avec dégoût ». Quelques marchands croient en elle, les Durand-Ruel et plus tard Kahnwilller, ardents  défenseurs  des Impressionnistes. Ils sont séduits par sa touche légère, tout de grâce et

ses couleurs de tons pastel loin de toute mièvrerie qui contribuent à une atmosphère d’aisance et de sérénité. Amie du poète Mallarmé, elle fréquente Degas et Claude Monet. Le fidèle Edouard Manet décède en 1883 , son époux Eugène en 1892 alors que leur fille Julie  n’a que 14 ans. En 1892, le succès vient et  la critique salue enfin l’œuvre de Berthe Morizot.   Elle meurt en Mars 1895 ; athée elle est enterrée sans cérémonie à Paris dans le caveau Manet au cimetière de Passy .Sa fille Julie épousera en 1900 Ernest Rouart, fils d’Henry, peintre et fameux collectionneur alors que sa cousine épousera cette même année Paul Valéry.

(On trouvera une remarquable biographie détaillée  de Berthe Morizot par notre collègue Maître Antoine Corneloup dans la rubrique « Conférences » )

 

Bernard Naudin

Né à Châteauroux le 11 novembre 1876, après des études au lycée de la ville il est  attiré par la musique et apprend seul la guitare ; puis il monte à Paris  et s’inscrit aux Beaux Arts. Montmartre devient son lieu de prédilection, il peint de grandes toiles ayant pour sujet les armées de la République. En 1904, il abandonne la peinture pour le dessin et devient illustrateur de livres ; ses dessins paraissent dans  Le Cri de Paris ou L’Assiette au Beurre. Il jouit d’une bonne notoriété. Il s’éteint le 7 mars 1946.

 

Pierre Néraud de Boisdeffre

Né en 1926 à Paris, il est descendant côté paternel de Jules Néraud « Le Malgache » ami de George Sand et petit-fils du général de Boisdeffre qui fut ambassadeur en Russie et Chef d’Etat major de l’armée française. Après de brillantes études à l’E.N.A, il devient Directeur de la Radio française puis de l’ORTF, Conseiller culturel à l’ambassade de France à Londres puis à Bruxelles, Ambassadeur en Amérique Latine puis au Conseil de l’Europe. Il mène également une carrière d’écrivain, assure les chroniques littéraires de la Revue des deux mondes et publie plusieurs romans. Attaché au Berry- il fut Président des Anciens élèves du collège G. Sand et de « La Vieille Saint-Vincent » de La Châtre- il décède le 23 mai 2002 et repose au cimetière de La Châtre.

 

Jules Néraud

Né à La Châtre le 9 avril 1795, il a à peine 18 ans lorsqu’il s’embarque à La Rochelle pour « les Indes » et pour découvrir Madagascar. Il devient un botaniste de renom ; George Sand dont il est l’ami le surnomme « le Malgache » ; c’est probablement lui qui donnera le goût de cette activité à l’écrivain. Il meurt à La Châtre le 11 avril 1855.

 

Gabriel Nigond

Né  à Châteauroux le 24 février 1877. Gabriel Nigond commence ses études au lycée de Châteauroux qu’il poursuit au lycée Charlemagne à Paris. Ses résultats scolaires sont très moyens, il préfère taquiner la muse, il a 17 ans lorsque son père lui offre la publication de son premier recueil de poésies. A Châteauroux il fréquente le cabaret  « Le Pierrot Noir »et fait avec Hugues Lapaire une tournée théâtrale régionaliste. Puis c’est la rencontre avec le peintre Fernand Maillaud et l’Abbé Jacob (Hector de Corlay). De ses rencontres au pays de G.Sand il écrit ses plus beaux poèmes, notamment « Les Contes de la Limousine » en 1903 et 1907 ; ces poèmes en patois sont remarquables. Il écrit 22 pièces de théâtre, 19 seront jouées à Paris, il a aussi à son actif de nombreux romans. Il meurt le 4 janvier 1937.

 

Emile Nivet

Emile Nivet est né à Châteauroux  sous le Second Empire le 15 mai 1857. Il était destiné  au commerce mais n’avait pas l’âme d’un négociant. Rapidement il abandonne poids et mesures pour collaborer au  Petit Caporal  (journal pamphlétaire). Emile Nivet avait la plume querelleuse : il harcelait, il exaspérait l’adversaire, ses banderilles n’étaient pas venimeuses mais restaient tout de même bien plantées dans la chair. Il collabora au Gil Blas et fit partie de la célèbre phalange des Hydropathes qui compta tant de poètes (parmi lesquels Maurice Rollinat). Emile Nivet était royaliste et catholique : bien que minoritaire, il ne craignait pas d’étaler ses convictions au grand jour et  le faisait avec franchise, bonne humeur assaisonnant ses arguments de plaisanteries. Il adhéra au Boulangisme. De retour à Châteauroux en 1895, il prit la direction du Journal du Centre, journal conservateur qui sous l’impulsion d’un tel chef devint rapidement le plus combatif et le plus répandu de la région. Ces articles sont des harangues : chaque soir à  l’heure de l’apéritif les Castelroussins s’arrachent la petite feuille qui leur apporte le couplet amusant « politico-comique » sur quelques personnages officiels. Emile Nivet s’est éteint dans sa ville natale le 11 octobre 1910, à l’âge de 54 ans.

 

Ernest Nivet

Né à Levroux (Indre) le 7 septembre 1867, très tôt on découvre chez lui une grande aptitude artistique. Grâce à une bourse de la ville de Châteauroux il s’inscrit aux Beaux Arts mais ne s’y adapte pas, il entre alors chez Rodin. Rapidement il revient à Châteauroux et se spécialise dans la  sculpture pastorale ainsi que dans l’exécution de monuments aux morts, dont « La lanterne des Morts » à La Châtre. Comme  G. Nigond ou F.Maillaud ,son œuvre sensible témoigne de la vie paysanne berrichonne. Il décède le 5 février 1948.

 

Anders  Osterlind

Anders Osterlind,  nait à Lépaud (Creuse) le 19 juin  1887 , fils du peintre suédois Allan Osterlind et  père de l’aquarelliste Nanic Ostrerlind.  De 1887 à 1907, sa vie s’écoule tantôt en Bretagne tantôt à Gargilesse (Indre). Il  ne fréquente aucune Ecole des Beaux-Arts, aucun atelier d’artiste.  Il doit sa formation artistique à son père, au poète Maurice Rollinat, au peintre Maxime Maufra et au peintre suédois Per Ekström qui lui enseigne la peinture au couteau, caractéristique de son œuvre. Côtoyant les peintres de l’Ecole impressionniste tels que  Armand Guillaumin, Renoir, proches des Fauves et ami de Modigliani, Kikoïne, Othon Friesz, Jacques Villon et  Dunoyer de Segonzac, son caractère indépendant loin des modes  le conduisit à une peinture sensible aux grands souffles de la Nature,d’une grande intensité poétique. A. Osterlind peint dans de nombreuses régions de France, souvent attiré par le Midi, en admiration de l’œuvre de Cézanne. Ses portraits de  Maurice  Rollinat près de la cheminée, son chien à ses pieds témoignent de son amitié et de sa  belle sensibilité artistique. Sa peinture parfois  puissante et tragique,  parfois apaisée le fit entrer dans nombre de  collections privées en France, à l’étranger et dans de nombreux musées Anders Osterlind laisse une œuvre de plus de 2000 toiles. Il décède à Paris le 5 janvier 1960.

 

Pierre Panis

De parents instituteurs, Pierre Panis est né en 1911 à Pellevoisin petite bourgade de l’Indre. Après des études secondaires au lycée Jean Giraudoux  à Châteauroux, il entre à l’École des Arts décoratifs à Paris. Passionné de folklore, il s’inscrit dès son arrivée à Paris à une amicale berrichonne. Mais soucieux d’authenticité, il crée en 1936 le groupe Le Berry, puis d’autres groupes tout au long de sa vie. Il va entrainer sa famille dans cette passion qui va l’animer toute sa vie. Sa nomination comme Instructeur spécialisé par le Ministère de la jeunesse et des sports va considérablement l’aider dans ses recherches folkloriques voire ethnologiques en parcourant les petits villages de l’Indre et du Cher et en particulier le village «Les Grandes Poteries» près de La Borne. En 1954, pour le cent cinquantième anniversaire de la naissance de George Sand, il présente le roman «Les Maîtres Sonneurs »  en livre vivant  sur la place de Nohant en faisant participer les groupes de la région. Pierre Panis s’éteint en 1993.

 

Gustave Papet

Né le 22 février 1812 à Ars commune de Lourouer- Saint- Laurent (Indre), il est  étudiant en médecine à Paris : il sera le "Milord" du petit groupe de Berrichons. Sa fortune lui permet d'exercer la médecine gratuitement tout en faisant valoir ses domaines. Ami fidèle , il sera mêlé à tous les évènements de la vie de George Sand. Il soignera Chopin lors de ses séjours à Nohant. Il décède le 4 décembre à Lourouer-Saint-Laurent.

 

Jean Patureau-Francoeur

"Un Maire en blouse et en sabots"

"C'était un simple paysan, un vigneron des faubourg de Châteauroux. Il avait appris tout seul à écrire et il écrivait très remarquablement, avec ces naïves incorrections qui sont presque des grâces, dans un style rustique et spontané... Ce petit homme robuste, à grosse tête ronde, au teint coloré, à l'oeil bleu étincelant et doux, était doué d'une façon supérieure...

                                                                            George Sand

Né le 11 juin 1809 à Châteauroux, il est vigneron et père de cinq enfants.

Très populaire, les habitants de son quartier le sur nomme « Francoeur » Contesté par le Préfet, il est élu Maire en 1849 mais rapidement destitué sous le prétexte d’un arbre de la liberté desséché. Ses opinions républicaines lui valent quelques ennuis. Après l’attentat d’Orsini en janvier 1858, il est « transporté » en Algérie. Sur l’intervention de George Sand, il revient à Châteauroux mais vend sa vigne, sa maison et repart pour  l’Algérie où il meurt le 8 janvier 1868.

 

Joseph Patureau-Mirand

Joseph Patureau-Mirand, est né le 12 avril 1873 à Châteauroux.

Après avoir obtenu son doctorat en droit et avoir été lauréat de la Faculté, il devient avocat et sera bâtonnier des avocats de l'Indre, tout en restant agriculteur.

Il devient maire de Châteauroux en 1908.

Il est élu député de l'Indre en 1910, dans la 1re circonscription de Châteauroux, mais est battu en 1914, dans la même circonscription, face à son cousin, Paul Patureau-Baronnet.

Pendant la première guerre mondiale, il écrit des poésies pour les Poilus, fait confectionner des galettes du pays qu’il fait distribuer dans les tranchées.

En 1919, Joseph Patureau-Mirand succède à son cousin avec 29.988 suffrages, perd les élections en 1924, et est réélu en 1928.

Joseph Patureau-Mirand a été par la suite conseiller général.

Il défend l’agriculture, les familles nombreuses et les déshérités. Il est Président du groupe des Tabacs et soutient la Manufacture.

Il décède le 29 avril 1945.

 

Jean-Baptiste Périgaud

Le futur curé de Nohant-Vic (36) est né le 13 octobre 1820 à Argenton sur Creuse. Pendant la Révolution l’église de Vic consacrée à St Martin (dépendante de l’Abbaye de Déols) était devenue « Bien National » et servait alors de remise agricole. Lorsqu’en 1849 l’église redevint lieu de culte, l’abbé Périgaud y fut nommé prêtre : en nettoyant 
l’édifice il eut la surprise de découvrir sous plusieurs couches de badigeon des fresques Romanes. L’abbé, fier de sa découverte en fit part à George Sand qui demanda à son fils Maurice d’effectuer  des relevés. La « Bonne Dame » de Nohant fit intervenir dès janvier 1850 son ami Prosper Mérimée en charge alors des Monuments historiques. Ce dernier va réussir à faire classer cette modeste église en Monument National et obtenir des crédits pour la restauration et la mise en valeur des fresques datant pour la plupart du XIe siècle de renommée mondiale.

Le curé Jean-Baptiste Périgaud quitte Nohant-Vic en 1853, est nommé à Palluau, puis à Lignières dans le Cher où il décède le 23 janvier 1896.

 

Ernest Périgois

Né à La Châtre le 25 avril 1819, après des études classiques il fait son droit et commence une carrière d’avocat. Après son mariage avec Angèle,  fille de Jules Néraud, il intègre le cercle des familiers de George Sand. Ses idées républicaines lui valent d’être arrêté plusieurs fois. En 1880 , il est nommé Préfet de la Creuse, poste qu’il abandonne pour être Député de 1881 à 1885. Il s’éteint à La Châtre le 10 novembre 1906.

 

Gaston Petit

Né le 13 janvier à Revin dans les Ardennes, fils d’éclusier, Gaston Petit fit ses études à l'École normale d'instituteurs de Moulins et fut nommé dans l'Allier jusqu'en 1939.

Syndicaliste et membre de la SFIO, démobilisé en 1940, il devint résistant et prend part au combat FFI Indre-Est. Gaston Petit fut nommé instituteur dans l'Indre, à La Berthenoux, en 1941, à la libération il devint maire de La Châtre d'août 1944 à mai 1945.

Nommé Inspecteur de la Jeunesse et des Sports à Châteauroux en 1945, puis, chef de service le 1er octobre 1948.

Dès lors, Gaston Petit devint la cheville ouvrière de nombreuses réalisations départementales tels que : équipements sportifs, scolaires, aménagement de terrains de camping, colonies de vacances, aide à  l’éducation culturelle et populaire. L’une de ses plus belles réalisations est le stade de Châteauroux qui porte aujourd’hui  son nom.

Premier adjoint de Louis Deschizeaux devenu maire de Châteauroux en 1959, il lui succéda lorsque ce dernier donna sa démission après avoir perdu les élections législatives de mars 1967.

Gaston Petit se présenta lors des élections municipales de mars 1971 à la tête d'une liste composée de socialistes, de divers gauches, de radicaux, de centristes et de candidats sans étiquette. Il fut réélu, mais dut démissionner pour raison de santé. Il s’éteint à Châteauroux le 13 novembre 1971.

 

Charles-Louis Philippe

Né en 1874 à Cérilly (Allier) d’une famille très modeste , Charles-Louis Philippe obtient son baccalauréat au Lycée de Montluçon grâce à une bourse. Tenté par la vie littéraire, il commence à écrire de la poésie. En 1897 à Paris, il  publie à compte d’auteur plusieurs romans dont La mère et l’enfant, son premier succès. Il entretient une correspondance régulière avec André Gide, Francis Jammes, Max Elskamp, Marguerite Audoux et le jeune Giraudoux.

Son roman le plus connu est Bubu de Montparnasse inspiré d’une de ses aventures avec une prostituée. En 1904 ce sera Croquignole qui dépeint avec verve l’administration. Il collabore à différents journaux et revues, tout en s’occupant à  faire publier le premier livre de Marguerite Audoux. Décédé à Paris le 21 décembre 1909

il repose à Cérilly, sa tombe étant ornée d’un superbe buste du sculpteur Antoine Bourdelle. Son arrière  petit-neveu le Docteur André Pajault  de l’Académie du Berry

organise plusieurs manifestations pour célébrer le centenaire de la mort de  l’écrivain.

 

James Pichette

James Pichette est né le 1er août 1920 à Châteauroux. Il reçoit ses premières leçons de dessin du sculpteur Ernest Nivet, à l’origine sans doute de son éveil à l’art. Sur des textes de  son frère Harry (le futur  poète  Henri  Pichette),  il créée des costumes et des décors. Il poursuit ses études à Marseille et en 1939 peu après la déclaration de la guerre, il devance l’appel et sert dans la cavalerie. Sa santé s’altérant, il est réformé et séjourne deux ans dans un sanatorium où il continue de dessiner .En 1943, il s’installe à Aigurande (Indre)  et entre dans la Résistance ; en 1945 ,il contribue à la libération de Châteauroux puis s’installe définitivement à Paris. Henri lui fait rencontrer Antonin Artaud dont il fait un saisissant portrait puis Gérard Philippe. Il hésite alors entre l’art dramatique et la peinture. En 1947,  il expose pour la première fois au Salon des indépendants à Paris et se consacre définitivement à la peinture après deux rôles au cinéma. Il s’oriente vers la non-figuration teintée de surréalisme, soutenu par des critiques comme Max-Pol Fouchet, Charles Estienne et Michel Ragon. Après des séjours aux Pays-Bas en Espagne et en Vénétie où il fréquente avec passion les musées, sa peinture devient lyrique.  « J’aime la couleur, le soleil : c’est ma drogue » dit-il .En 1956, il fait ses premiers essais dans le domaine lithographique qu’il pratiquera toujours. Il expose pour la première fois au Salon des indépendants à Paris. Installé à New York en 1960, il se passionne pour le jazz, se lie d'amitié avec de grands musiciens de jazz : pendant une décennie, l’Amérique va inspirer son art et le thème du jazz revient en permanence dans son œuvre. De retour en France, il collabore à différentes expériences de jazz-peinture dont le premier festival de free jazz se tient à Bobino en janvier 1967. Il participera à de très nombreuses expositions en France et à l’étranger ; il est largement représenté dans les musées et les collections privées. Il a également réalisé des céramiques, tapisseries, meubles et objets de décoration. Son œuvre le place parmi les grands peintres abstraits du XXème siècle .James Pichette décède à Paris le 2 août 1996.

 

Henri Pichette

Henri Pichette, écrivain, poète et frère cadet de James est né à Châteauroux le 26 janvier 1924 Il écrit ses premiers poèmes en 1943
; il est correspondant de guerre pendant la campagne du Rhin au Danube et participe à la libération de Marseille en 1944. Paul Eluard, Antonin Artaut et Max-Pol Fouchet l'aident à publier ses poèmes. En 1947, Gérard Philippe et Maria Casarès créent sa pièce Les Épiphanie devant des toiles de fond de Matta sur une musique de Maurice Roche au Théâtre des Noctambules. Son œuvre poétique est multiple : citons, par exemple : Apoémes de 1947 suivi de Lambeaux d’un manuscrit d’amour et Fragments du Sélenite, Poésie Gallimard 1995, Les Epiphanies de 1948 dont l’édition définitive chez Gallimard/Poésie date de 1969. James Pichette illustra, par  ex. Les Fragments du Sélénite en 1973 de douze lithographies. En 2005 après sa mort parut chez Gallimard  Ditelis du rouge-gorge, fruit de vingt ans de passion pour le chant de l’oiseau. Personnage atypique, entier et d’une grande intransigeance intellectuelle, il fut sans esse  à la recherche du mot rare, exhumant des termes oubliés et en créant bien souvent de nouveaux quand il estimait devoir le faire. James Pichette  est incontestablement un des plus grands  magiciens du langage et compte parmi les maîtres de la poésie française. Il est mort à Paris le 30 octobre 2000.

 

Planet (Gabriel Rigondin-Planet, dit)

Né à Aigurande (Indre) le 28 mai 1808, il fait partie du petit cercle de Berrichons réunis à Paris autour de George Sand. Il collabore avec Michel de Bourges à La Revue du Cher. Il est l’un des fondateurs de L’Eclaireur de l’Indre. Nommé Préfet du Cher en 1848 , ses opinions anti- bonapartistes lui valent d’être exilé en Corrèze. Il meurt le 30décembre 1853.

 

Edmond Plauchut


Né le 6 janvier 1814 en Haute Garonne, il est un journaliste républicain établi à Angoulême. Il rencontre George Sand en résidence à Tamaris, au retour d’un voyage en 1861. Il commence une carrière littéraire, collabore au Temps, au Gaulois, à la Revue des deux mondes. Il séjourne régulièrement à Nohant, étant apprécié pour sa bonne humeur ; il devient le compagnon de jeux des deux petites filles de l’écrivain et participe activement au théâtre de marionnettes de Maurice Sand. Il reste à Nohant après la mort de George Sand puis auprès de Lina après la mort de Maurice. Il meurt à Biarritz le 30 juin 1909, mais est enterré à Nohant dans le cimetière familial.

 

Émile Pouget

Né à Ardentes en 1835, il est le fils de Pierre Pouget d’origine auvergnate. 

Son Père est sabotier, mais fabrique aussi des vielles d’une grande qualité, tant sur la sonorité que de l’esthétique, il pratique indifféremment la vielle et la cornemuse sur les estrades des bals et des noces.

Émile est musicien dans l’âme, il joue non seulement lui aussi de la vielle et de la cornemuse mais aussi du hautbois, du violon, du cornet à piston. Son père lui apprend à travailler le bois, à fabriquer des sabots, des meubles mais aussi des vielles qu’il fabrique seul à partir de 1868. 

Émile est le protégé de Monsieur le curé qui lui apprend le solfège. Il se marie en 1875, il fait construire une maison à Ardentes dans laquelle son épouse vend de l’épicerie et,  lui fabrique ces instruments.

Après la fermeture des forges la situation devient très dure, le cœur n’est plus à la danse, les clients se font de plus en plus rares. Émile est obligé de vendre sa maison, et s’installe à La Châtre, sa situation ne s’améliore pas, il ne peut plus payer le bois pour fabriquer ses instruments, il s’éteint en 1905, mine par ses soucis financiers.

 

Alexis Pouradier-Duteil

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Né le 20 décembre 1796 à La Châtre, il est le fils d'un avoué, ancien curé constitutionnel défroqué et marié sous la Révolution ; avoué lui-même puis avocat, il devient juge au tribunal de La Châtre et finit sa carrière comme Président de chambre à la cour de Bourges où George Sand l'avait fait nommer en 1848 Procureur général.

 

Benjamin Rabier

Son père est Compagnon menuisier, originaire de la région de Valençay. Le hasard de son Tour de France le mène en Vendée, c’est à La Roche-sur-Yon que le jeune Benjamin voit le jour le 30 décembre 1864. Benjamin Rabier commence tôt  à travailler, il est employé à la Caisse des Dépots et Comptes courants, travail peu enrichissant à tout point de vue ! Le dessin reste sa grande passion, il passe ses loisirs à se perfectionner et à imiter les maîtres de la caricature.

Grâce à l’appui d’un copain de régiment, le caporal Poiré (devenu plus tard Caran d'Ache, plusieurs revues françaises commencent à publier ses dessins (La Chronique Amusante, Gil Blas Illustré), mais aussi en Grande-Bretagne et aux États-Unis où il a plus de succès. Il est finalement publié régulièrement dans Le Rire et Pêle-Mêle, ce qui lui permettra de sortir ses premiers albums, notamment Tintin Lutin, titre dont Hergé s’inspira quelques années plus tard. Au début du XXe siècle, Benjamin Rabier s’impose comme un auteur à succès, comme en témoignent ses publications dans l'Assiette au Beurre ou le Chat Noir. Il se lance aussi dans l’édition pour enfants, en publiant un journal, Histoire comique et Naturelle des Animaux (1907-1908). Malgré ces succès, il gardera jusqu’en 1910 son travail aux Halles.

Benjamin Rabier écrit aussi de nombreuses pièces de théâtre (comme Ma veuve s’amuse en collaboration avec José de Bérys); il se lance, à partir de 1916, dans le dessin animé et est sollicité pour « faire de la réclame » ses animaux, parce qu’ils amusent, peuvent faire vendre n’importe quel produit : le bouillon Maggi, la cartouche Gévelot et la très célèbre Vache qui Rit… celle-ci est née de la rencontre , au service militaire avec le fils du célèbre fromager Léon Bel, la consécration lui viendra de « Gédéon » petit canard au long cou disgracieux  et mal aimé de sa famille. Benjamin Rabier est mort à Faverolles dans l’Indre le 10 octobre 1939.

 

Jean Rameau

Né le 11 mars 1852 à La Celle-Bruyère (Cher), il apprend le métier de sabotier et installe son échoppe au 43 rue Mirabeau à Bourges. Il joue de la cornemuse et compose poésies et chansons. Plus tard, il monte à Paris et décide de tenter sa chance comme  poète chansonnier, son but étant de mieux faire connaître le pays berrichon ; il voyage et rencontre Théodore Botrel. Vers 1928 il commence à éditer des cartes postales à la gloire du pays du Berry, plus de 300 scènes illustrant la vie quotidienne présentée par quelques lignes de poésie. Il termine sa vie à Pouligny-Saint-Pierre, le 24 avril 1931.

 

Patrick Raynal

De son vrai nom Bernard Giraud est né à Vierzon le 29 mai 1926 et grandit dans une famille modeste. Enfant espiègle, il comprend vite que la plus grande liberté dans la vie est celle de l'esprit. Après la guerre de 1939-1945, il décide à 20 ans de mener  une carrière d'artiste de music-hall, de comique-paysan, fier de son terroir.  C'est à l'armée qu'il avait débuté en imitant Charles Trenet, les conscrits le nommaient « le fou chantant Vierzonnais ». Amuseur-né, il avait inventé le personnage de Berlodiot, caricature de l'habitant du Berry profond, avec son accent qui ne l'avait jamais quitté. « Il monte à Paris tenter sa chance » et c'est le début d'une belle carrière qui durera 50 ans. Il se produira dans les grands cabarets parisiens : le Caveau de la République à l'esprit libertaire, lieu mythique qui a lancé beaucoup d'humoristes et d'imitateurs. Pierre Dac, Sim, Francis Blanche deviendront ses amis. Patrick Raynal aidera des chanteurs à démarrer leur carrière comme Enrico Macias ou Patrick Sebastien. La consécration arriva avec Bobino et l'Olympia où Patrick fréquenta Jacques Brel, Georges Chelon et Henri Salvador. Au cinéma, il tourna dans « Babette s'en va-t-en guerre » avec Brigitte Bardot et Roger Vadim, « Le Magot de Josepha » avec Anna Magnani, Bourvil, Pierre Brasseur, Christian  Marin et Henri Virlogeux, « Le journal d'une femme en blanc » avec Marie-José Nat, « Les grandes familles » de Denis de la Patellière avec Jean Gabin et Pierre Brasseur. Il  sera nommé au grade de Chevalier des Arts et  des Lettres. Patrick Raynal est décédé le 1er mai 2010 à Paray-le-Monial.

Source : www.patrick-raynal.fr

 

Mado Robin

Madeleine Marie  Robin, dite Mado Robin est née  le 29 décembre 1918  à Yzeures-sur-Creuse près de  Tournon-Saint- Pierre . Ses capacités vocales sont très tôt  remarquées par le célèbre baryton Italien Titta Ruffo. En 1937, elle remporte le premier Prix du Concours des sopranos de l’Opéra de Paris. En 1942, elle donne un récital salle Gaveau à Paris. Dès lors, elle mène une grande carrière internationale,  atteignant la note la plus aiguë jamais chantée, le contre-contre Ré, 2320 vibrations à la seconde. L’ampleur, la tessiture et l’expressivité de sa voix font merveille à travers le monde. Ses plus fameuses interprétations sont Gilda de Rigoletto, Lucia di Lammermoor, Violetta dans la Traviata, Olympia dans les Contes d’Hoffmann et  Lakmé. Inoubliable soprano

colorature du XX e siècle,  elle ne dédaigne cependant pas de chanter sur les scènes de province. C’est ainsi qu’amie de Jean-Louis  Boncoeur, elle  donne un récital au théâtre de La Châtre en 1952.  Mado Robin décède le 10 décembre 1960 en pleine gloire à 41 ans, juste avant d’interpréter la 1.500 e représentation de Lakmé à l’Opéra Comique. 

 

Désiré-Raoul Rochette, dit Raoul-Rochette

Fils d’un médecin de campagne, Désiré Raoul Rochette voit le jour le 9 mars 1789 à Saint-Amand-Montrond (18). Après avoir fait ses études à Bourges, il devient attaché comme professeur d’histoire au lycée Louis le Grand, puis en 1815 suppléant de François Guizot dans la chaire d’histoire  moderne de la faculté de lettres. Deux ans auparavant, l’Académie des Inscriptions lui avait décerné un prix pour son « Histoire critique des colonies grecques ».

En considérant l’ensemble de son œuvre de la première moitié du XIXe siècle,  Désiré-Raoul Rochette est reconnu en France comme le représentant le plus autorisé de l’archéologie classique. Il est nommé en 1815 maître de conférences à l’Ecole normale, l’année suivante il est admis à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, il est nommé conservateur du cabinet des médailles. En 1838 il est élu membre de l’Académie des beaux-arts, dont il devient l’année suivante secrétaire perpétuel.

Le couple Rochette/Houdon aura une fille  Joséphine qui épousera Luigi Calamatta, leur fille Lina épousera Maurice Dudevant le fils de George Sand.

Désiré-Raoul Rochette s’éteint à Paris le 5 juillet 1854.

 

Maurice Rollinat

Né le 29 décembre 1846 à Châteauroux, il fait des études au lycée de la ville et est bachelier ès lettre à Poitiers ; il suit des cours de droit à Paris et fréquente les cabarets du quartier Latin. Après avoir été clerc de notaire à Châteauroux et Issoudun, il retourne à Paris et devient employé à la mairie du VIIe arrondissement de 1872 à 1880. Régulièrement, il revient séjourner dans la vallée de la Creuse où il puise une grande partie de l’inspiration de son recueil de poésies "Dans  les Brandes". En 1878, il participe à la création du Club des Hydropathes, dans un café de la rive gauche où se rencontre Charles Cros, Alphonse Allais et Paul Verlaine. Présenté par Sarah Bernhardt, il devient avec ses vers mis en musique et chanté par lui même la vedette du cabaret Le Chat Noir. Il s’installe à Fresselines (Creuse) où il écrit et pêche à la ligne ; ce village devient un foyer artistique où il reçoit ses amis peintres et ses amis écrivains. Il  meurt à Ivry sur Seine, le 26 octobre 1903.

 

Vincent Rotinat

Vincent Rotinat,  est né le 10 juillet 1888 à Briantes (Indre) dans une famille de petits cultivateurs. Il fait  ses études à La Châtre  (Indre) puis à l’École Normale de Châteauroux.

Sa brillante conduite sur le front lui vaut de terminer la Grande Guerre avec cinq citations, la Croix de guerre, la Légion d’Honneur et le grade de capitaine.

Instituteur, puis professeur au collège de la Châtre, il est élu député radical de l'Indre en 1936, après avoir échoué de justesse en 1932. Le 10 juillet 1940, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, mais ses articles de presse expriment des critiques à peine voilées sur la disparition du régime républicain et le déchaînement des rancunes partisanes. À partir de décembre 1940, il se tait et cultive son jardin de Briantes.

En 1945, il est réélu conseiller général du canton de Neuvy-Saint-Sépulchre et devient vice président du Conseil général. Il en est le président de 1951 à 1975. Il est élu sénateur en 1946 et conserve son siège jusqu'en 1971. Il est président de la commission de la Défense de 1951 à 1968. Il est aussi maire de Briantes de 1953 à 1973. Il fut élevé au grade de Commandeur de la Légion d'Honneur.

Il décède  le 14 mars 1975 à La Châtre.

 

Paul Rue

Paul Rue est né le 8 octobre 1866 à Châteauroux ; son grand-père Joseph  a été Maire de Châteauroux en 1848. Après le décès de son père, sa mère se remarie  avec Charles Nigond et met au monde Gabriel, le futur écrivain et poète qui sera ainsi son demi-frère. Paul fait ses études à Châteauroux, mais il aime surtout la campagne, en particulier la région de Tendu, son fief paternel. Ce n’est qu’à l’âge de quarante ans qu’il se met à la peinture. En 1913, il devient membre de la Société des artistes français. Tout en ayant obtenu une médaille au Salon de 1916, il préfère exposer dans le Berry ; ses sujets favoris sont les paysages campagnards de la Creuse  du Bas-Berry et de la région de Châteauroux ainsi que les travailleurs de la terre et les bûcherons. Très influencé par l’œuvre de Fernand Maillaud, le givre, la brume, la neige, les atmosphères mélancoliques inspirent l’œuvre de Paul Rue. Il sera tout naturellement l’illustrateur des « Contes de la Limousine » de son demi-frère Gabriel Nigond. Il bénéficiera d’une belle notoriété. Maire de Saint-Martin-de-Lamps  durant seize ans,  il s’installera dans une propriété au Poinçonnet où il s’éteindra le 26 mai 1954.

 

George Sand (Amantine, Aurore, Lucille Dupin)

Née à Paris le 1er juillet 1804, son père Maurice Dupin est le petit fils du Maréchal Maurice de Saxe. Après le décès accidentel de son père, Aurore est élevée à Nohant par sa grand-mère paternelle. Auprès de  François Deschartres son précepteur, elle reçoit une éducation soignée : en 1817 elle entre en pension au couvent des Dames  Anglaises à Paris. En 1821, Madame Dupin de Francueil s’éteint  faisant de sa petite fille son unique héritière, Aurore à 17 ans. L’année suivante, elle épouse le Baron François Dudevant dit Casimir, il est de neuf ans son aîné ; malgré la naissance de deux enfants, Maurice et Solange, ce mariage tourne à l’échec. Après sa rencontre avec Jules Sandeau (1830), elle quitte Nohant et son mari pour conquérir sa liberté par le travail ; elle devient écrivain. Un premier roman voit le jour ;  Rose et Blanche, cosigné avec Jules Sandeau (J.Sand). Indiana paraît en 1832 signé George Sand, c’est le début d’une exceptionnelle carrière. George Sand publie environ quatre vingt romans, des nouvelles, écrit de nombreuses pièces de théâtre, fonde plusieurs journaux et revues, écrit plus de trente mille lettres. Son œuvre est souvent le reflet de son engagement républicain. Elle meurt dans sa gentilhommière de Nohant le 8 juin 1876.

 

Jules Sandeau

Fils d'un receveur des impôts, Jules Sandeau est né le 19 février 1811 à Aubusson dans la Creuse. Il fait ses études à Bourges puis se lance à Paris sans grande conviction dans des études de droit. En 1830 son père est en poste à La Châtre (Indre)) à quelques kilomètres de Nohant : c’est là qu’il rencontre Aurore Dudevant, la future George Sand avec laquelle il engage une liaison et écrit un roman, Rose et Blanche, ou la Comédienne et la religieuse, qui paraît en 1831 sous le nom de Jules Sand. Ce nom, Aurore Dudevant le gardera en changeant le prénom de Jules en George. En 1854, Jules Sandeau devient Conservateur à la bibliothèque Mazarine. Elu membre de l’Académie française en 1858, il est le premier romancier à être Académicien. Il est l'auteur d'une cinquantaine de romans et de pièces de théâtre. Jules Sandeau s’est éteint à Paris le 24 avril 1883.

 

 

Jean-Charles Sournia  (1917 – 2000)

Né à Bourges, professeur agrégé de pathologie chirurgicale, J-C Sournia exerça en Syrie puis à Rennes. Il mit un terme à ses activités techniques en 1969 pour embrasser une carrière de santé publique et de médecine sociale. Il occupa des postes prestigieux, en particulier celui de directeur général de la Santé au ministère de la Santé, de président du Conseil supérieur d'hygiène publique en France, de président du Haut Comité d'études et d'information sur l'alcoolisme et du Club européen de la santé.

Son œuvre, monumentale, comporte de nombreux livres consacrés à une réflexion sur la pratique médicale et à l'histoire, histoire générale et histoire de la médecine, ce qui lui donna en ce dernier domaine une notoriété internationale. Grand spécialiste en lexicologie, il fut un ardent défenseur de la francophonie médicale et scientifique. Auteur de plusieurs dictionnaires spécialisés, il prit trois ans avant sa mort la direction d’un ouvrage ambitieux, le dictionnaire de l'Académie nationale de médecine  dont il était membre titulaire.

Homme cultivé et érudit, grand humaniste, il avait créé une collection intitulée «culture et profession de santé», montrant par là qu'il ne saurait être de bonne médecine sans une connaissance approfondie de la société dans laquelle on exerce.

 

Paul Surtel

Vigneron et peintre appartenant à l'Ecole provençale, Paul Surtel est né à Reuilly, le 30 septembre 1893.

Sensibilisé à la peinture par Fernand Maillaud (un ami de son père) sur les bords de l'Arnon, il fréquenta l'Ecole des Arts Décoratifs de Paris puis, fasciné par la nature et -plus encore- par la lumière méridionale, il brossera de nombreux paysages de Provence, du Quercy, d'Algérie… Il exposera à Cannes, Lyon, Oran, Alger…

Après avoir vécu deux ans dans le Tarn et Garonne, trois ans à Orange puis à Carpentras, ce peintre berrichon qui a su habilement restituer la palette des couleurs méditerranéennes et sculpta un buste en plâtre de Philippe Hériat, Paul Surtel est également l'auteur du buste de Maurice Rollinat visible devant sa maison de Fresselines (Creuse) il décédera en 1985.

 

Jacques Tati

Jacques Tati, né Jacques Tatischeff le 09 octobre 1907 au Pecq dans les Yvelines, 
paraît avoir été un écolier médiocre. Abandonnant  ses études à 16 ans, il entre comme apprenti dans l'entreprise familiale où il est formé par son grand-père. En 1927-1928, il effectue son service militaire.Quittant le métier d'encadreur pour celui du Music-hall, il est engagé par le Théâtre-Michel en 1936 à l’ABC dans la revue dirigée par la chanteuse Marie Dubas. Parallèlement, il obtient quelques rôles au cinéma : Oscar, champion de tennis, On demande une brute, Gai dimanche, Soigne ton gauche. Mobilisé en septembre 1939, il participe en mai 1940 à la bataille sur la Meuse. Pendant la débâcle en 1943, Jacques Tati se réfugie non loin du village de Sainte- Sévère dans l’Indre. Tombé sous le charme de cette région et de ses habitants, Jacques Tati promet d’y revenir après la guerre. Il réalise en 1946 un court métrage intitulé L’Ecole des facteurs, puis comme promis débute le 14 mai 1947 à Sainte- Sévère le tournage de son  premier long métrage : Jour de Fête qui l’immortalisera. Ce film fameux fut tourné avec seulement cinq comédiens professionnels et une armada de figurants issus du village de Sainte- Sévère où la mémoire de Jacques Tati est très présente aujourd’hui. En 2009 y fut inaugurée la Maison TATI  soutenue par un festival de courts métrages. Il produisit Les vacances de M. Hulot en 1953, Mon Oncle en 1958, Playtime en 1967, Trafic en 1971, Parade en 1974. Jacques Tati incarne le renouveau du burlesque français. Ses films sont presque muets car il traite les voix au plus proche de la perception quotidienne, c'est-à-dire entourées, parasitées, ou recouvertes. Il reçut un CESAR du cinéma pour l’ensemble de son œuvre en 1977. Jacques Tati est mort à Paris le 4 novembre 1982.

 

Joseph Thibault

Né le 19 mai 1880, sa famille est originaire de l’Indre. Il fait ses études au lycée de Châteauroux et après quelques stages chez divers notaires, se dirige vers des études de commissaire-priseur, profession qu’il exerce toute sa vie. Il collectionne livres et archives sur tout  ce qui se rapporte au Berry. Il fonde la « Bibliothèque brennouse » et en devient le directeur ; il est lui-même auteur de « Un jour en Brenne » et « Poètes brennous ».  Il est mort à Tours le 26 février 1980.

 

Géofroy Tory

Imprimeur-libraire et humaniste, Géofroy Tory est né à Bourges vers 1480, il est le créateur des caractères d'imprimerie propres à la transcription du français.

Après une première formation à l’Université de Bourges, il s’installa à Paris vers 1507. Là, il devint régent de plusieurs Collèges de l’université (Collège du Plessis, puis Collège de Bourgogne en 1512, enfin Collège de Coqueret), où il enseignait la grammaire et la philosophie. Il fit publier chez d’importants libraires du Quartier latin tels Henri Estienne ou Gilles de Gourmont la traduction de plusieurs textes antiques et modernes à destination des étudiants, dont la première édition française du traité d’architecture de Léon Battista Alberti.

Après un long séjour en Italie (vers 1518-1521), et notamment à Rome, il s’installa de nouveau à Paris comme libraire, à l’enseigne du « Pot cassé ». Ses premiers ouvrages furent des livres d’heures illustrés tantôt « à l’antique » tantôt « à la moderne » (à la franco-flamande), qu’il fit imprimer chez des confrères, sans doute faute d’argent. Pour les Heures de 1525 imprimées par Simon de Colines, il obtint du roi François 1er le premier privilège connu pour une œuvre graphique. Géofroy Tory mourut en 1533, peut-être de la peste qui sévissait alors à Paris.

 

Louis-Laurian Touraine

Louis-Laurian Touraine voit le jour à Pouligny-Saint-Pierre dans l’Indre en 1870 où ses parents sont artisans et agriculteurs. Il entre à l’Ecole normale d’instituteurs de Châteauroux et son diplôme en poche, il obtient son premier poste à La Berthenoux (petite commune du canton de La Châtre). Avant la Première guerre mondiale il obtient un poste à Châteauroux qu’il ne quittera plus jusqu’à la retraite en 1830. Passionné et spécialiste de botanique, il étudie surtout les espèces végétales d’importation étrangère.

Mais Louis-Laurian Touraine est surtout connu pour avoir été un des meilleurs folkloristes du Berry dans différents journaux comme « Le Réveil de La Gaule », « Le Gargaillou ». Il publie ses contes, poèmes et descriptions des coutumes berrichonnes. Avec la complicité d’Emile Barbillat (instituteur comme lui et excellent musicien) il collecte les airs et chants du Berry. En 1930, les deux compères publient leur chef-d’œuvre en cinq volumes « Chansons populaires dans le Bas-Berri », illustrés par des artistes du cru comme Bernard Naudin, Jean Baffier, Louis Moreau, Paul Rue et bien d’autres. Louis-Laurian Touraine s’improvise luthier en mettant au point un nouvel instrument, la vielle basse, (qui semble t-il fut détruite lors de l’incendie de la maison des « Gâs du Berry » en 1996). Louis- Laurian  Touraine est décédé le 4 janvier 1957 à Châteauroux.

 

Jenny de Vasson

Née le 23 août 1872 à La Châtre, sa mère lui donne une éducation soignée, lui enseigne la littérature, la philosophie,  l’histoire et la musique. Mais sa passion est la photographie qu’elle découvre en 1899, son œuvre est immense par sa qualité et sa quantité. Tous les sujets l’intéressent : le Berry, ses monuments, ses paysages, ses paysans et ses voyages sont autant de reportages. Elle décède dans sa propriété l’abbaye de Varennes, commune de Fougerolles (Indre) le 15 février 1920.

 

Just Veillat

Pierre, François, Adolphe, Just Veillat est né à Châteauroux le 7 mars 1813. Il fait des études souvent interrompues par une  santé fragile ; pendant ces périodes de repos forcé, il s’adonne au dessin. Toujours pour raison de santé, il séjourne au soleil de l’Italie et commence à peindre la campagne romaine. De retour à Paris, il étudie avec Louis Cabat, Devéria et Jules Dupré. A partir de 1835, il expose au Salon des paysages du Berry, notamment « Le moulin de Mousseaux », « Vue des environs de Déols » et « Le gué sur la Bouzanne ». En 1847, Just Veillat revient habiter sa maison natale à Châteauroux ; il fonde un journal conservateur « Le Représentant de l'Indre » et a pendant quelque temps Charles Baudelaire comme rédacteur en chef. Egalement romancier, il publie « Denise de Déols » en feuilleton dans son journal : suivront « Les Huguenots d’Issoudun », « La dame de La Motte Feuilly », « Aliénor d’Aquitaine », « La Vendée de Palluau »  puis un roman religieux « Pieuses légendes en Berry ». Just Veillat crée en 1863, à partir de sa collection personnelle, le musée de Châteauroux dont il sera le premier Conservateur. Il s’éteint à Mantes le 13 mai 1866.

 

Placide Verdot

Seul photographe ayant pignon sur rue à Châteauroux naquît le 23 mars 1827. Il était peintre en bâtiment, mais passionné par la photographie, art en devenir il apprend la technique photographique. Placide Verdot est surtout connu pour avoir réalisé vers 1870 de  nombreux clichés de George Sand, de sa famille  et du château de Nohant. Il s’éteint à Châteauroux le 7 février 1889.

 

Le Sergent Vénail

Héros de Fachoda : Ernest-Henri Venail est né en 1867 à Châteauroux ; il appartient à « l’intelligentsia » ouvrière puisque son père, Henri est compositeure n imprimerie : on sait lire et écrire dans cette famille. Ernest-Henri Venail s’engage dans l’infanterie de marine pour, dit-il, voir du pays. Il participe à de périlleuses missions en Afrique notamment celles sous les commandements du Capitaine Marchand avec lequel il se heurta souvent et du Commandant Monteil. De par son courage il se forge une véritable notoriété. Il terminera sa carrière militaire avec le grade de Capitaine. Retiré en famille dans sa ville natale, il meurt en 1923. Une rue de Châteauroux porte son nom.

*La crise de Fachoda  est un incident diplomatique sérieux qui opposa la France au Royaume-Uni en 1898 dans le poste militaire avancé de Fachoda au Soudan. Son retentissement a été d’autant plus important que ces pays étaient alors agités par de forts courants nationalistes.

 

Raymonde Vincent

Née le 23 septembre 1908 à Villours commune d’Argy (Indre) elle fait  des études  élémentaires ; elle va travailler aux « 100 000 chemises » puis part à Paris à l’âge de 17 ans. Elle fréquente les ateliers de peintre et  leur sert de modèle. Elle devient l’épouse de Albert Béguin, grand critique et essayiste , part avec lui en Allemagne et commence à écrire. En 1937, elle publie « Campagne »  et obtient le prix  Fémina. Après la publication de neuf romans, elle revient en Berry et s’installe à Saint- Chartier (Indre) où elle termine sa vie le 5 janvier 1985.

 

Evariste-Vital Luminais

Né au sein d’une famille de parlementaires et d’hommes de loi à Nantes le 13 octobre 1821, Evariste Luminais est élève de Léon Cognet, peintre d’histoire et portraitiste, son véritable maître étant le fameux peintre paysagiste et animalier Constant Troyon. Classé trop vite parmi les artistes « Pompiers », donc décadent, Luminais laisse une œuvre d’une grande maîtrise dont la toile « Les Enervés de Jumièges »de 1880 et des tableaux historiques évoquant les Gaulois aux longues tresses blondes et casque ailé, chers à la IIIème République. Pendant près de quarante ans, il séjourne en Berry dans le « pays des mille étangs » en Brenne, attiré par deux amis amoureux comme lui du Berry. Son atelier d’été se trouve au lieu-dit « la Petite-Mer-Rouge » à Douadic ( Indre). Son goût de la nature et sa passion de la chasse vont s’illustrer dans de nombreuses toiles « berrichonnes » aux titres tels que «  L’hallali, souvenir de chasse en Brenne », « Les deux gardiens » etc…Décédé à Paris en 1896, Evariste-Vital Luminais repose dans le petit cimetière de Douadic.

 

Laure COUTAN-MONTORGUEIL

Qui se souvient aujourd'hui de la statuaire Laure COUTAN-MONTORGUEIL

Jeune fille pauvre née MARTIN à Dun-le-Roi, juste en face de la Collégiale le 29 octobre 1855, fille de Martin MARTIN et de Catherine Joséphine GION ?
Ses parents de modeste condition, étaient surement loin d'imaginer que l'enfant vagabonde et libre rencontrerait un jour la gloire de ses contemporains. A l'époque Dun exploite ses minières de fer et ses carrières de pierre, qu'on transporte par péniches vers les hauts-fourneaux et les fours à chaux de Montluçon. En février 1862, elle a 7 ans et découvre dans la Collégiale les peintures du curé de l'époque l'abbé CARRE de BUSSEROLLES. Puis c'est l'envol vers Bourges entre 1872 et 1876, avant d'aller chercher bonne fortune à Paris !
La belle histoire de la future statuaire peut commencer ... Seul témoignage subsistant encore de cette artiste reconnue, la statue donnée selon son souhait à la ville de Dun par son second mari Georges MONTGORGUEIL en février 1923, qui sera érigée dans le square Auguste MARIE, qu'on peut encore voir aujourd'hui !
A son décès, en son domicile parisien rue Victor MASSE le 14 novembre 1915 à 60 ans, la cérémonie de ses obsèques en l'église de La Trinité est suivie par une foule d'artistes, précédant son inhumation au cimetière de Montparnasse. Membre du Jury des prix Femina pour la section des Beaux-Arts, elle venait de recevoir le prix de l'Union des femmes peintres et sculpteurs.

 

 

 

 

 

A suivre...

 
Dernière modification : 15/11/2021
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